La chambre des mises en accusation de Bruxelles examinera le 21 mars le renvoi devant une Cour d'assises du Français Mehdi Nemmouche, auteur présumé de la tuerie qui avait fait quatre morts au Musée juif de la capitale belge en 2014, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.
"La chambre des mises en accusation est saisie le 21 mars", a déclaré Me Henri Laquay à l'AFP. La chambre du conseil de Bruxelles avait déjà décidé en janvier dernier de renvoyer Mehdi Nemmouche et deux complices présumés devant un jury populaire.
Mais selon la procédure belge, la chambre des mises en accusation doit confirmer ou non cette décision, qui deviendra alors définitive. La date du procès, où Nemmouche encourra la prison à perpétuité, sera connue plus tard. Selon certaines sources, il pourrait avoir lieu fin 2018 ou début 2019.
Mehdi Nemmouche, jihadiste français parti combattre en Syrie, aujourd'hui âgé de 32 ans, est accusé d'être l'homme qui, le 24 mai 2014, avait ouvert le feu dans le hall d'entrée du Musée juif de Bruxelles, tuant deux touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge. Interpellé à Marseille six jours plus tard à sa descente d'un bus en provenance de Bruxelles, le Roubaisien a reconnu avoir "joué un rôle" dans l'attaque mais nie avoir été présent au Musée, selon un autre de ses avocats, Me Sébastien Courtoy.
Deux complices présumés
Il a été inculpé pour "assassinats dans un contexte terroriste" et incarcéré en Belgique. Au cours d'une enquête de trois ans, bouclée depuis avril 2017, deux complices présumés ont aussi été inculpés par la justice belge : les Français Nacer Bendrer et Mounir Attalah, tous deux actuellement en liberté conditionnelle en France. Le second pourrait finalement échapper au procès car un non-lieu a été requis le concernant par le parquet fédéral belge.En France, Mehdi Nemmouche est par ailleurs soupçonné d'avoir été l'un des geôliers de quatre journalistes français otages en Syrie en 2013-2014, ce qui lui a valu d'être inculpé le 15 novembre à Paris pour "enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".