Le personnel de l'hôpital a effectué plus de 100 000 heures supplémentaires en 2019.
L'unité hivernale de l'hôpital de Roubaix, censée désengorger les urgences pendant l'hiver, n'ouvrira pas au 1er janvier. C'est une conséquence directe de la crise qui touche les hôpitaux publics, exacerbée à Roubaix.
Avec 48 postes vacants, "on a une attractivité qui est déplorable !" regrette le chef de service Diabétologie. "Sur plus de 40 élèves à l'école d'infirmières de Roubaix, y en a quatre qui ont postulé pour l'hôpital de Roubaix. Elles vont en Suisse, elles vont en Belgique... Elles viennent pas à l'hôpital public parce que l'hôpital public n'est pas attractif !" Il faut dire que la France est l'un des pays d'Europe où la rémunération des infirmiuers est la plus faible.
Et puis il y a les arrêts maladie, très peu remplacés. Résultat : le personnel de l'hôpital est débordé, à l'image de cette aide-soignante rappelé en plein réveillon de Noël, après avoir fait son service. "Par exemple, le 25, j'ai été rappelée pour revenir de 15 heures à 21 heures alors qu'à la base, je faisais le matin et que moi je réveillonnais avec ma famille le 25 à midi..."
Au total, à l'hôpital de Roubaix, le personnel de santé a réalisé plus de 100 000 heures supplémentaires en 2019.