Vous n’avez pas pu passer à côté du succès phénoménal de son premier roman, "La Sainte Touche", sorti en 2021 et vendu à 30 000 exemplaires. Djamel Cherigui récidive avec un deuxième livre, "Le Balato", promis lui aussi à un bel avenir.
Fatigué par le tourbillon de la promo de son livre, mais heureux de l’accueil qu’on lui réserve, Djamel Cherigui a le sourire. Il tient à la main son petit dernier, Le Balato.
Il raconte : "C’est l’histoire d’un jeune orphelin qui travaille pour son oncle dans un bar et qui, à force de côtoyer la faune locale, tombe sur un dénommé Le Suisse, qui l’entraîne dans des aventures rocambolesques."
Rocambolesques et drôles aussi... Djamel Cherigui a su intégrer de l’humour à des scènes sordides : "J’ai l’habitude, c’est le genre de romans que je lis. D’un côté, il y a une part d’instinct, de l’autre, des mécanismes. Il faut maîtriser un peu les deux !"
La lecture, c’est la grande passion, inextinguible, de Djamel Cherigui. Il précise : "La lecture vient avant l’écriture ; si je devais n’en garder qu’une, ce serait la lecture." Des livres qu’il dévore, entre deux clients, dans son épicerie de Roubaix.
Le livre qui l’a fait basculer dans la littérature, il y a quelques années, c’est Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline, "une claque, LE chef d’œuvre, que je relis deux fois par an et qui fait partie de mes essentiels."
La vie de Djamel Cherigui a été transformée l’année dernière, lors de la sortie de La Sainte Touche. Photographes, journalistes, plateaux télé, dédicaces…
Est-il stressé par ce nouvel enjeu ? "On m’avait dit que l’écriture d’un second bouquin, c’était compliqué, qu’il fallait s’affirmer en tant qu’écrivain. Mais je n’ai pas eu trop de pression pendant l’écriture. C'est venu au moment de la sortie. On ne veut pas décevoir les lecteurs, on se demande si on aura le même succès, ça peut être angoissant."
À 36 ans, Djamel Cherigui a de nombreux projets en tête. Il aimerait bien écrire un roman qui se passe pendant la guerre d'Algérie.
Il est devenu une star dans son quartier de Roubaix et bien au-delà. Il sourit : "Quand je me présente, je dis que je suis épicier. Je l'ai été avant d’être écrivain et je le serai encore après !"