Scandale des pizzas Buitoni : "On espère que ça va aller vite", réagit la mère d'un enfant contaminé après la perquisition à Caudry

L'usine Buitoni de Caudry et le siège de Nestlé ont été perquisitionnés dans le cadre de l'enquête pour "tromperie". Celle-ci a été ouverte par le parquet de Paris, après la contamination de dizaines de personnes par la bactérie E.Coli, retrouvée dans des pizzas du groupe.

Une quarantaine de gendarmes ont investi le 13 avril les locaux de l'usine Buitoni de Caudry, dans le Nord. Une perquisition liée au scandale sanitaire qui dure depuis près d'un mois : le 19 mars, la marque de pizzas surgelées détenue par le groupe Nestlé avait annoncé le rappel immédiat de l'ensemble de la gamme Fraîch'up, produite sur le site nordiste, en raison de la présence de bactéries Escherichia coli.

Céline*, est la mère d'un enfant de 13 ans contaminé par la bactérie. Le 6 avril, elle avait déposé plainte et raconté à France 3 l'enfer vécu par son fils. "Ses reins ne fonctionnaient plus. Il a été placé sous dialyse. Si le coeur, le cerveau ou le foie venaient à être gagnés par la bactérie, c'était fini. Il est resté 8 jours à l'hôpital."

La mère de famille se réjouit de la rapidité et de la mobilisation des forces de l'ordre. "Là, s'il y a des perquisitions, ce n'est pas bon pour eux, c'est qu'ils sont vraiment fautifs. Ça commence à devenir fatigant, même mon fils en a marre, on entend parler que de Buitoni, alors on espère vraiment que ça va aller vite. Aujourd'hui, mon fils va mieux et c'est tout ce que je voulais, mais il ne faut pas les laisser s'en tirer comme ça. Ils ne peuvent pas contaminer des enfants et s'en sortir comme s'ils n'avaient rien fait." 

Selon Santé Publique France, "au 28 mars 2022, 75 cas [de contamination étaient] en cours d'investigation", dont 16 dans les Hauts-de-France. La contamination par la bactérie E. Coli peut avoir des conséquences graves voire mortelles, notamment chez les plus jeunes, comme des insuffisances rénales et une baisse de la concentration des cellules sanguines. 

Buitoni affiche une nouvelle fois sa "coopération avec l'enquête"

Après la circulation de photos des locaux dégradés, et des témoignages à charge d'anciens salariés, le parquet de Paris avait confié à son département santé publique une enquête pour les motifs de "tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d'un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d'autrui, blessures involontaires et homicides involontaires", le 2 avril.

Quelques jours plus tard, la préfecture du Nord imposait l'arrêt de la production sur le site de Caudry à la suite de deux contrôles sanitaires qui avaient révélé des défaillances majeures. En plus de la présence des gendarmes à Caudry, le siège de Nestlé à Paris a également été perquisitionné ce 13 avril. Buitoni s'est exprimé sur la perquisition, conservant la même ligne de communication depuis le début de cette crise. "Il s'agit d'une étape qui s'inscrit dans le cadre de l'enquête. Nous coopérons pleinement, mais ne sommes pas en mesure de partager plus d'informations à ce stade", a réagi la direction auprès de France 3 Hauts-de-France. 

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