Séisme au Maroc. Sur place, une solidarité "rarement vue" estime un sauveteur des pompiers humanitaires partis de Lille

Une équipe de cinq sauveteurs du Groupe de Secours Catastrophe Français, pompiers humanitaires du Nord, est arrivée au sud de Marrakech au pied du Haut Atlas marocain ce 12 septembre 2023. Avec eux, du matériel de localisation et de découpe.

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Pour le moment, une première équipe légère a été mobilisée. Dans quelques jours, une dizaine de personnes devrait les rejoindre.

Nous avons pu contacter par téléphone ce groupe de cinq sauveteurs du Groupe de Secours Catastrophe Français arrivés par avion ce mardi 12 septembre 2023, à Agadir, avec du matériel. Ils se dirigent vers un village montagnard pour soigner des femmes blessées et effectuer une reconnaissance.

Entretien.

Comment et quand êtes-vous arrivés au Maroc ? Avec quel matériel ? 

Gentil de Passos nous répond. "Nous sommes 5 personnes du Groupe de secours catastrophe français. Nous sommes arrivés hier [mardi 12 septembre] par avion à Agadir avec du matériel d'écoute, de première urgence, de déblaiement, de soins et une unité de potabilisation de l'eau. Nous sommes actuellement à Tizi n' Test, au sud de Marrakech et nous venons d'avoir l'autorisation par les autorités de nous avancer dans la montagne." 

1 000 maisons ont été détruites et 500 morts ont été comptabilisés dans les 36 hameaux que compte la commune.

Gentil de Passos, responsable mission du GSCF

Quelle est la situation à Tizi n' Test ? 

Gentil de Passos : "Environ 1 000 maisons ont été détruites et 500 morts ont été comptabilisés dans les 36 hameaux que compte la commune. La particularité c'est que les maisons sont en terre friable. Elles ne laissent pas beaucoup de chances quand elles s'effondrent. Il n'y a pas de zone de survie comme en milieu urbain. Autour de nous, il y a un dispensaire et l'armée qui est en train d'expertiser les maisons pour autoriser les habitants à revenir chez eux. Et des tentes dans lesquelles dorment les rescapés". 

Il y a une solidarité que j'ai rarement vue [...] Il y a une forte envie d'aider !

Gentil de Passos, GSCF

Dans quel état d'esprit sont les habitants ? 

Gentil de Passos : "Il y a une solidarité que j'ai rarement vue. Beaucoup de voitures civiles chargées de couvertures, de vivres, de vêtements affluent vers les montagnes. Il y a une forte envie d'aider."

Quelle va être votre mission au Maroc ? 

Gentil de Passos : "Nous partons pour la montagne à 30 minutes de voiture. On vient de nous autoriser à y aller avec un pick-up. Nous finirons peut-être à pied, car on ne sait pas dans quel état est la route. Mais nous sommes équipés pour intervenir en milieu périlleux. Là-bas, on doit panser des femmes qui ont déjà été soignées, mais dont les pansements sont à changer. Après, on part aussi en reconnaissance, on ne sait pas ce que nous allons trouver ensuite. 

Comment aider ?  

Gentil de Passos : "Il faut des tentes, des duvets, car les gens dorment par terre, des vêtements et des médicaments".

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