La SPA fait son bilan de l'année : dans les Hauts-de-France, les prises en charges d'animaux par les refuges sont en hausse, mais les adoptions aussi.
L'année 2022 n'a pas été de tout repos pour les six refuges de la SPA dans les Hauts-de-France : ils ont pris en charge 6 232 animaux, soit 7% de plus que l'année précédente.
Une hausse qui reflète la tendance nationale : il s'agit presque d'une année record pour les abandons. Mais la SPA note tout de même un intérêt des Français de plus en plus grand pour l'adoption, avec une hausse de 2,6% entre 2021 et 2022.
Dans notre région, l'augmentation des adoptions est même spectaculaire : +16% ! En tout, ce sont 5 947 animaux qui ont trouvé un nouveau foyer par ce biais. C'est le refuge de Compiègne qui enregistre la plus forte progression, notamment grâce à sa proximité avec la région parisienne. D'après les informations fournies par la SPA, le refuge de Poulainville dans la Somme a également été particulièrement actif cette année.
Une année difficile pour les chiens
Les chats ont particulièrement la cote : leur popularité connaît une progression constante. Le début de l'année marque par ailleurs une "période creuse" en termes d'abandons de chats, mais la SPA sait par expérience que les abandons risquent de repartir à la hausse au printemps, période de naissances.
En revanche, les refuges ont plus de mal à trouver des adoptants pour les chiens. "La SPA doit faire face à une problématique émergente ces dernières années des chiens à besoins particuliers, qui représentent environ 20% des pensionnaires", indique l'association dans un communiqué. Il s'agit par exemple des Malinois et des "Staff" (le surnom de l'American Staffordshire terrier), qui n'ont pas toujours été correctement éduqués et qui peuvent avoir des comportements dangereux.
Les refuges doivent alors passer par une phase de rééducation et de resociabilisation de ces chiens par des experts, et trouver des adoptants capables de continuer ce travail avec leur nouveau compagnon. Résultat : ces chiens passent plus de temps dans les refuges, qui sont alors saturés.
La problématique des achats "coup de cœur"
L'autre inquiétude de la Société Protectrice des Animaux réside dans la forte hausse des abandons des NAC (nouveaux animaux de compagnie), tels que les lapins ou les cochons d'Inde. Au début de la crise sanitaire, marquée par les confinements successifs, il y a eu une vague d'achats "coups de cœur" pour ces animaux qui s'est traduite par un record d'abandons en 2021. En 2022, la SPA enregistrait encore une hausse de 20% des abandons de ces petites bêtes.
Face à ce constat, l'association demande l'interdiction de ces animaux en animalerie, pour éviter les adoptions impulsives. La loi sur la maltraitance animale prévoit d'ores et déjà l'interdiction de la vente de chiens et de chats dans ces magasins à partir de 2024.