Stellantis Hordain : le directeur général Carlos Tavares annonce que l'usine assemblera des utilitaires à hydrogène fin 2023

Carlos Tavarès était en visite ce jeudi 27 octobre à l'usine Stellantis d'Hordain. Le patron du groupe est venu y annoncer un investissement pour la fabrication de véhicules à hydrogène dès la fin de l'année 2023.

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Bonne nouvelle pour l'usine Stellantis d'Hordain. Carlos Tavares, directeur général de la multinationale, a fait le déplacement pour annoncer que l'assemblage de véhicules hydrogène s'y fera pour la fin 2023 avec une production de 5000 véhicules qui commencerait à partir de 2024.

Un projet à hauteur de 10 millions d'euros

Stellantis en fabrique déjà mais le montage même de la pile à combustible, transformant un utilitaire électrique en utilitaire à hydrogène, s'effectuait en Allemagne. L'investissement serait de 10 millions d'euros, assorti d'un soutien financier de l'Etat français. Et pour ce changement, un nouvel espace va être aménagé.

"Le site est particulièrement affûté sur la fabrication des utilitaires électriques puisque la part de fabrication des véhicules utilitaires électriques dans ce site est déjà supérieure à 40%, note Carlos Tavares. Puisqu'ils maîtrisent bien l'électrique, ils vont avoir le plaisir de découvrir les véhicules dotés de pile à combustible sur ce site"

Non seulement nous sommes prêts mais le site d'Hordain démontre aujourd'hui même qu'on a déjà dépassé et digéré l'électrique, on est déjà sur le coup d'après.

Carlos Tavarès

Il tient également à ce que ces nouveaux véhicules soient accessibles, avec un objectif de tarifs en dessous de 20 000 euros. "Il faut s'assurer que les classes moyennes puissent accéder à l'achat de ces véhicules-là et nous savons qu'il y a un très grand défi pour l'industrie", ajoute-t-il. 

"Nous serons prêts"

Pour Aurèle Sabardeil, directeur du site automobile Stellantis d'Hordain, "c'est une excellente nouvelle". A la question de savoir s'ils sont prêts, il répond qu'ils le seront bientôt. "Un projet d'industrialisation comme celui-ci avec une nouvelle technologie, ça prend un certain temps, mais nous seront prêts". L'objectif, c'est qu'ils puissent "démarrer les premiers véhicules sur la ligne principale" dès l'année prochaine. 

"De mon point de vue et du point de vue du management de l'usine, la transition énergétique pour Hordain est une chance parce qu'elle ne réduit pas l'activité, poursuit-il. Elle ne réduit pas le nombre d'emplois". Dès 2020, le site d'Hordain a pris le virage de l'électrique avec la sortie de l'utilitaire électrique K-Zéro. Dans la foulée, "nous avons démarré un atelier d'assemblage des batteries qui a créé un très grand nombre de postes de travail"

Ils sont également en train de lancer la fabrication "de l'atelier de housing, qui sont les couvercles inférieurs et supérieurs de la batterie Donc pour nous, la transition énergétique et le lancement du véhicule électrique riment avec création d'emploi". Il assure que l'hydrogène le sera aussi puisque "l'atelier de transformation finale" va en apporter davantage. 

Quid des conditions de travail ?

Cette nouvelle est accueillie "sans surprise" par le syndicat CGT. "On n'est pas étonné parce qu'on avait de grandes certitudes de l'avoir", explique Franck Théry, délégué syndical CGT.  Une question importante demeure toutefois : qu'en sera-t-il des conditions de travail ? "Aujourd'hui, la politique de Tavarès c'est de supprimer des postes, les effectifs, c'est de réduire les coûts entre 20 et 25%", déplore le délégué syndical. 

M. Théry "sait très bien que les salariés vont de plus en plus souffrir". Ce n'est ni les véhicules ni les moteurs qui l'inquiètent mais "les conditions de travail et les salaires".

Nous, les salariés, les travailleurs, on n'a pas les moyens de se payer un véhicule, même un véhicule électrique. Il y a une nécessité : augmenter les salaires pour se permettre d'acheter les véhicules qu'on fabrique.

Franck Théry, délégué syndical CGT

"Ca fait de l'activité, oui, mais de l'activité dans quelles conditions ?" Le plus important, c'est le pouvoir d'achat", conclut-il. 

L'usine d'Hordain emploie 2440 personnes. Le site a assemblé 144 650 véhicules en 2021.

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