Sur 280 nageurs sauveteurs CRS que comptent les plages de France, une quarantaine de sauveteurs en mer CRS est employée cet été sur le littoral de la Côte d'Opale. À Berck-sur-Mer, Merlimont, au Touquet, à Hardelot, Sainte-Cécile Calais et Dunkerque. Comment, ces communes fonctionnent-elles sans eux ? Éléments de réponse.
Sur les plages du littoral des Hauts-de-France, seuls le Nord et le Pas-de-Calais sont concernés. Dans la Somme, Mers-les-Bains, Cayeux-sur-Mer ou Fort-Mahon-Plage ont trouvé la parade. Explications.
À Mers-les-Bains, on fonctionne avec des contrats SNSM, six personnes pour le mois de juillet, six personnes pour le mois d'août (mois où il manque encore trois personnes). Charge à la SNSM de former les maîtres nageurs sauveteurs d'octobre à juin de l'année précédente, puis c'est à la mairie qu'il incombe de loger, accueillir et payer ces surveillants.
Même réponse à Fort-Mahon-Plage où le maire Alain Baillet, estime que si cela a démarré doucement en mai et juin avec respectivement 3 et 5 maîtres nageurs sauveteurs surveillant la plage, on est désormais en vitesse de croisière avec 12 surveillants par mois en juillet et août. "La surveillance est assurée de 11h00 à 19h00 et nous n'avons donc pas eu besoin de restreindre ces horaires puisque tout le monde est là, vu que nous ne faisons pas appel à des CRS".
En est-il de même à Berck-sur-Mer, Merlimont, au Touquet, à Hardelot, Sainte-Cécile, Calais et Dunkerque ? Dans ces communes, les CRS devaient être présents cet été pour surveiller les plages. Mais la quarantaine d'entre eux, qui devait effectuer ce rôle reste mobilisée dans les terres, à proximité des agglomérations où ont été repérées les violences urbaines après la mort de Nahel, tué par un tir policier.
Sans impact à Dunkerque
"Cela devrait durer jusqu'au 14 juillet", estime Thierry Cauchy, syndicat Unité SGP Police et CRS basé à Lambersart, près de Lille. "Le problème", pointe celui-ci, "c'est que, pour le moment, nous n'avons aucune date définit pour les que les CRS rejoignent leur emploi de chef de plage ou de chef de poste de surveillance".
Toutefois, à Dunkerque, l'une des communes concernées et où 10 CRS complètent l'activité des 72 nageurs sauveteurs civils, "on s'est organisés", assure Guillaume Dancoisne qui, pour le syndicat intercommunal des dunes de Flandres, gère la surveillance des plages de l'est de Dunkerque (le port est à l'ouest).
"Nous avons quatre plages, Leffrinckoucke, Malo-les-Bains, Zuydcote et Bray-Dunes. Nous avons accueilli les CRS le 30 juin, une dizaine. Une heure après ils étaient mobilisés pour les violences urbaines sur la métropole de Lille. Cependant, comme nous travaillons également avec 72 civils, qui ont leur BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique), du coup les chefs de postes ne sont plus des gradés mais des civils et la surveillance se fait de 11h00 à 19h00 également.", assure-t-il.
Les chiffres de la SNSM
Dans les Hauts-de-France, la SNSM est présente dans le Pas-de-Calais (34 emplois de nageurs sauveteurs sur 5 communes) et la Somme (55 emplois de nageurs sauveteurs sur 6 communes).
La SNSM recrute en septembre des jeunes (le plus souvent des étudiants) qui voudraient se former pour devenir nageur sauveteur pour l’été 2024 en se formant dans les 3 centres de formation et d'intervention de la région, à Calais, à Lille ou à Doullens. Il y aura de forts besoins en 2024 avec les JO, et il faut 8 à 9 mois pour former un nageur sauveteur débutant.