Cette communes des Weppes située dans la Métropole européenne de Lille ne sait pas comment venir à bout du désastre causé par la tempête Eunice, en février dernier. Les beaux jours sont là, et c'est apocalyptique sur place. La base est trop dangereuse, il est interdit d'y entrer. Que faire?
Cinq mois après le passage de la tempête Eunice, c’est toujours l’interrogation dans les rues de la commune. Nombreux sont les habitants à s’interroger sur la réouverture de ce poumon vert. La base de 10 hectares à fait les frais en février dernier, de cette terrible tempête, Eunice, avec pas moins de 120 peupliers abattus.
90% de la base en état de péril
Un spectacle de désolation pour les techniciens de la MEL venus expertiser la base, avec ce triste constat pour Yvan Hutchinson, le maire : « 90% de la base est en état de péril .»
« Un bilan catastrophique, face auquel il a fallu réagir rapidement », explique-t-il. « En tant que maire, ma responsabilité pénale est engagée, je me dois d’assurer la sécurité de mes citoyens .» Une responsabilité qui a nécessité la fermeture de la base pour éviter tout accident. Parallèlement une demande de reconnaissance par l’Etat de catastrophe a été faite auprès de la Préfecture du Nord, pour obtenir des fonds d’urgence, mais à ce jour, aucun dossier n’a encore été ouvert. Car la remise en état de la base de loisir a également un coût et pas des moindres, entre 50 et 70 000€ minimum pour le déboisement.
50 à 70 000 euros de travaux
Une facture non négligeable pour une mairie dont le budget annuel est de 1,5 million d’euros, déjà amputé de 600 000 euros pour la rénovation de l’éclairage public. Pour Yvan Hutchinson, il est surtout urgent de prendre son temps et de réfléchir à la meilleure stratégie de déboisement et de replantation. " Cette base de loisirs doit rentrer dans le projet de la porte des Belles Terres initié par le maire d Houplînes." Un programme imaginé pour recenser les pépites de verdure sur la zone allant de la Madeleine aux Weppes, avec de nombreux chemins de balades.
A partir du moment où on est en secteur parc protégé, on ne peut pas faire ce qu’on veut
Yvan Hutchinson, maire de Prémesques
« Il apparait donc important de diagnostiquer les défauts de la zone pour l’améliorer dans l’optique de ce projet. » Une réflexion qui passe par différentes questions : Quelle zone faut-il traiter en priorité, quid de l’étang entretenu par la société de pêche, pour laquelle Yvan Hutchinson fait actuellement face aux mécontentements des adhérents empêcher de pêcher. Mécontentements des pêcheurs, impatience des habitants pour retrouver leur espace naturel, Yvan Hutchinson mesure à quel point ce poumon vert est un sujet émotionnel dans sa commune. Mais quand bien même, il ne peut faire ce que bon lui semble. « Le maire a l’obligation de respecter la loi. La base de loisirs de Premesques fait partie du plan local d’urbanisme voté en juin 2021 par la MEL. A ce titre, elle a été classée zone naturelle et doit répondre à la loi « climat et résilience » qui interdit l’abattage d’arbres en période de nidification des oiseaux.»
Et c’est actuellement la pleine période, sa marge de manœuvre est donc restreinte, « à partir du moment où on est en secteur parc protégé, on ne peut pas faire ce qu’on veut .» Economiques ou écologiques, Yvan Hutchinson et les techniciens de l’Espace naturel métropolitain, tenteront d’expliquer le 8 juin prochain, ces différentes contraintes, lors d’une réunion publique, qui espèrent-ils, calmera les esprits des Prémesquois plus que jamais attachés à leur base de loisirs