Tour de France 2025 : pourquoi les coureurs éviteront les pavés du Nord ?

Ils font la légende du Paris-Roubaix et sont le théâtre de bagarres épiques... Pourtant, les pavés du Nord seront les grands absents des trois premières étapes de la Grande Boucle 2025, dévoilées ce jeudi 30 novembre.

La fête s'annonce belle. Christian Prudhomme, directeur de la Grande Boucle, a officiellement dévoilé le parcours des trois premières étapes de cette 112e édition, ce jeudi 30 novembre. Le grand départ sera donné à Lille et le peloton sillonnera la région de long en large, entre Valenciennes et Dunkerque, Douai et Boulogne-sur-Mer.

Au menu : un sprint massif sur le boulevard Vauban à Lille, une bataille au mollet dans le final cabossé du Boulonnais ou encore deux ascensions du Mont Cassel et une ambiance de feu assurée dans le final de la cité de Jean-Bart... De nombreuses réjouissances, annonciatrices d'un beau spectacle.

Et pourtant, difficile de ne pas évoquer les grands absents de ce parcours : les pavés du Nord. Aucun secteur ne figure sur le tracé de ce Tour 2025, alors que les coureurs emprunteront une partie des routes du Paris-Roubaix, du côté de Mons-en-Pévèle ou de Raismes, lors de la 3e étape.

"C'était trop tôt pour nous"

Alors pourquoi se passer de ces pavés qui ont fait la légende du cyclisme ? Ces pavés qui sont souvent le théâtre de batailles épiques, comme ce fut le cas lors de la folle 5e étape du Tour de France 2022. Déroute de l'équipe Jumbo Visma, épaule luxée de Primoz Rogliz, numéro de Tadej Pogacar... Cette journée tant attendue avait tenu toutes ses promesses.

"On aurait pu mettre les pavés, a réagi Christian Prudhomme, patron de l'épreuve, interrogé au micro de France 3 Nord Pas-de-Calais à l'issue de la cérémonie. Mais c'était trop tôt pour nous." Trop tôt pour prendre le risque, sur une longue course de trois semaines, de voir un leader chuter lourdement, se blesser, voire abandonner dès les premiers jours.

"C'est sûr qu'ils sont mythiques ces pavés, mais ça aurait été très dangereux d'ajouter une petite pression supplémentaire aux coureurs."

Adrien Petit, coureur arrageois d'Intermarché Circus Wanty

Une décision prudente saluée par l'Arrageois Adrien Petit. "C'est peut-être plus judicieux, quand on sait la nervosité qu'il y a sur les premières étapes du Tour de France, avance le membre de l'équipe Intermarché Circus Wanty. C'est sûr qu'ils sont mythiques ces pavés, mais ça aurait été très dangereux d'ajouter une petite pression supplémentaire aux coureurs."

"Je pense aux grimpeurs pas bien épais"

Ce débat autour des pavés avait déjà eu lieu à propos de l'absence du secteur cinq étoiles d'Arenberg lors de la 5e étape de l'édition 2022. Les organisateurs avaient préféré l'éviter, pour les mêmes raisons de sécurité. "On s'est posé la question, parce que c’est tentant, avouait l'an dernier Thierry Gouvenou, l'un des traceurs de la Grande Boucle. "Mais sur le Tour, on n’a pas que des spécialistes de classique. Je pense aux grimpeurs qui ne sont pas bien épais, comme les Colombiens. Certains auraient peur de s’engager dans le secteur à 100%."

"Ce n'est pas que, ni Thierry Gouvenou, ni moi-même, n'aimons pas les pavés", tient à rappeler Christian Prudhomme. Puis, pour être tout à fait juste, des pavés en 2025, il y en aura bel et bien. Peu, mais fameux. Ceux qui font la réputation des Quatre jours de Dunkerque. Les pavés du Mont Cassel, que les coureurs grimperont lors de la toute première étape.

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