La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a dénoncé mardi des "faits d'une violence incroyable" et demandé des "sanctions exemplaires", après l'agression d'une équipe médicale à l'hôpital de Tourcoing (Nord) le week-end dernier.
"Il n'est pas acceptable et pas tolérable que des professionnels soignants (...) soient pris à partie et l'objet d'attaques violentes", a réagi Marisol Touraine interrogée à l'Assemblée nationale sur une agression au centre hospitalier de Tourcoing.
"Je souhaite que des sanctions exemplaires soient appliquées", a-t-elle ajouté. Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe de personnes s'est présenté aux Urgences pour faire soigner un homme âgé victime d'un malaise, selon le parquet de Lille.
Selon les médecins, "peu après être arrivé, un groupe de cinq personnes est resté dans les zones de soin non-autorisées des Urgences", rapporte le parquet.
"Trois d'entre elles, mécontentes de la lenteur prise pour prodiguer les soins, ont commencé à copieusement insulter l'équipe médicale, puis à frapper trois médecins dont deux internes", selon cette même source.
"Travailler ensemble sur la sécurité des personnels"
Mais les trois mis en cause, les deux fils et la fille du patient, disent quant à eux, "avoir subi des agressions verbales et +presque physiques+ de la part des médecins".Agression au CH Dron de Tourcoing : les soignants organisent une journée "Urgences mortes" - France 3 Nord Pas-de-Calais
Les trois prévenus renvoyés en comparution immédiate lundi ont vu leur procès reporté au 7 novembre. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Dans un communiqué l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui "condamne l'agression", a indiqué qu'elle "allait saisir la ministre de la Santé afin de travailler ensemble à la sécurité des personnels".