VIDÉO. Coronavirus : à Tourcoing, la vie se réorganise pour les enfants placés en foyer malgré le confinement

Comment les enfants placés en foyer vivent le confinement, privés de sortie et de visites familiales ? Dans le Nord, à Tourcoing, les maisons d'accueil se sont organisées pour doubler les effectifs d'éducateurs spécialisés. 

Appels vidéo avec leur famille, jeux pour extérioriser leurs émotions, activités sportives, ... Dans cette maison d'accueil à Tourcoing (Nord), les éducateurs spécialisés essayent de tout mettre en oeuvre pour adoucir le quotidien de ces enfants placés durant le confinement. 
 


"Ça te rend en colère ou plutôt triste ?", interroge Delphine Lantenois, éducatrice spécialisée jeunes enfants. "Moi je suis plutôt en colère parce que je ne peux plus voir mes parents et qu'on ne peut plus sortir", avoue une petite fille. À travers un jeu de société, les enfants doivent à tour de rôle exprimer leur joie, leur colère, leur inquiétude. 
 
En cette période de confinement, prendre le temps de se livrer est essentiel : "Ils ont cette capacité à pouvoir aller vers l'adulte et dire ce qu'ils ressentent. Nous, en tant que professionnels, on doit repérer leur mal être ou leur contentement", explique Delphine Lantenois. 
 

Le manque de leur famille et des gestes d'affection


Le quotidien de ces enfants de la maison d'accueil de Tourcoing a été chamboulé par le confinement : ils ne vont plus à l'école et n'ont plus d'activités extrascolaires.

En conséquence, les équipes d'éducateurs ont été renforcées pour accompagner ces 17 jeunes et une institutrice bénévole vient chaque jour faire classe. "C'est un bénéfice mutuel", explique Nicole Mackowiack. "Moi ça me permet de sortir de chez moi et pour les enfants, je pense qu'ils sont contents de pouvoir travailler."
 
Mais pour les enfants, le plus important est qu'ils puissent garder un lien avec leur famille. Des appels vidéos sont organisés chaque jour. "Ça fait du bien d'avoir ma maman au téléphone et ma petite soeur aussi", admet un enfant. 

Ces appels ne parviennent pas pour autant à pallier le manque de tendresse et de contacts, rendus impossible du fait de l'épidémie :  "Ce sont des enfants qui ont besoin de faire un câlin, qui ont besoin à un moment donné d'un geste affectif. Tout ça, c'est compliqué même au quotidien pour les animateurs du fait des gestes barrières", explique Caroline Lahutte, coordinatrice Home des Flandres. 
 
Pour le moment, aucune date n'a été communiquée pour que les familles puissent revenir voir leurs enfants. En attendant, ce foyer fait tout pour être la meilleure des maisons pour les enfants. 


 
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