Une tribune dénonce le manque de structures pour les femmes victimes de violences à Tourcoing

À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre dernier, une tribune a été rédigée par trois personnalités engagées à Tourcoing. Elles dénoncent notamment le manque de structures d'hébergement pour les femmes victimes de violences.

"Chez nous, dans nos familles, nos quartiers, parmi nos voisins ou nos collègues de travail, nous l'affirmons, nous sommes toutes et tous concernés car cette réalité touche tous les milieux." Une tribune à l'initative de trois personnalités de la ville de Tourcoing dénonce le manque de moyens dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Ce texte annonce le lancement d’un travail collectif  associant les acteurs impliqués localement.

Des structures d'aide "existantes" mais "insuffisantes"

Parmi les signataires, deux élues politiques Aurélie Aitouche d’Ambition Commune et Katy Vuylsteker d’Europe Écologie Les Verts ainsi que Farida Ghoul de Paroles citoyennes. Cette dernière a l’habitude de collaborer avec les services et structures d’aides aux femmes à Tourcoing. Elle en recense trois :

Ces trois structures accompagnent les femmes victimes de violences et les informent sur leurs droits. Les signataires de la tribune souhaitent les mutualiser.

Selon Farida Ghoul, mis à part ces dispositifs, "peu de choses ont changé" depuis la libération de la parole des femmes suite au mouvement #MeToo en 2017.

La ville de Tourcoing a conscience de la difficulté rencontrée par les femmes victimes de violences conjugales. Des mesures ont été prises par la municipalité mais elles sont insuffisantes.

Farida Ghoul de Paroles Citoyennes à Tourcoing

"Le manque, à la fois d'hébergement d'urgence et de logement permanent est criant pour les femmes contraintes de quitter leur foyer familial à cause de violences conjugales". En effet, les logements proposés en cas d'urgence ne sont pas adaptés à la situation familiale de certaines femmes avec enfants.

Dans certains cas, Farida Ghoul souhaiterait qu'une décision judiciaire permette au conjoint violent d'être écarté du foyer. 

De plus en plus de victimes déclarées à Tourcoing 

"Jour après jour, nous sommes les témoins de la hausse massive des témoignages qui est confirmée par des indicateurs locaux et les données nationales", indique les trois femmes signataires de la tribune sans toutefois renseigner de données chiffrées au niveau local. "Ce sentiment d'augmentation des victimes est ressenti par tous les acteurs de terrain", constate Farida Ghoul.

Selon elle, la municipalité n’ouvre pas de nouvelles structures alors que le nombre de victimes est en hausse. "Le secteur Roubaix – Tourcoing est un territoire avec de grandes difficultés sociales. Il y a beaucoup de familles monoparentales et les femmes concernées par des violences sont souvent isolées", évoque-t-elle. 

En 2020, la préfecture du Nord a mis en ligne en 2020 une cartographie qui permet aux femmes victimes de violences de retrouver en un clic les coordonnées ou contact de structures d’aide (accueil de jour, associations spécialisées, référents départementaux à l’accueil des femmes victimes de violences). Pour plus de 100 000 habitants, la ville dispose seulement d'un centre d'aide aux victimes, d'une maison de justice et du droit et d'un commissariat de police. 

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