Un lot de lapins de Pâques taillés dans un bloc de MDMA et destinés à être transformés en pilules d'ecstasy a été intercepté à l'aéroport de Bruxelles. La Belgique est devenu une plaque tournante du trafic de drogues dures, qui sont ensuite expédiées dans le monde entier.
Ils n'étaient pas en chocolat et certainement pas recommandés aux enfants : un lot de lapins de Pâques fabriqués à partir d'un bloc de MDMA a été saisi cette semaine à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem.
Ils étaient destinés à être convertis en pilules d'ecstasy, une drogue dure particulièrement consommée dans le milieu de la fête pour ses effets stimulants et euphorisants, selon le rapport de Pol Meuleneire, vétéran des douanes belges, auprès de l'AFP.
À l'aéroport de Bruxelles, une plateforme informatisée sélectionne les colis en fonction des caractéristiques suspectes connues et les douaniers se mettent au travail pour les scanner et, dans certains cas, les ouvrir.
La Belgique, nouvelle plaque tournante des drogues dures
Le territoire belge est aujourd'hui considéré comme une porte d'entrée en Europe de la cocaïne fabriquée en Amérique Latine et comme une plaque tournante pour les drogues synthétiques fabriquées en Europe. Elles sont ensuite expédiées dans le monde entier par voie postale. Comme ces lapins de Pâques, qui devaient être envoyés à Hong-Kong.
"En 2022, nous avons saisi près de six tonnes de drogues à l'aéroport", indique Florence Angelici, porte-parole du service public fédéral des finances du royaume. "Aujourd'hui, les gens peuvent commander en ligne sur le "dark web" en quelques clics et faire livrer à leur domicile", souligne-t-elle.
Parmi les colis interceptés par les douanes belges, on retrouve d'autres curiosités. Par exemple, une boîte de repas "Peppa Pig" destinée à la Nouvelle-Zélande et fourrée de kétamine. Autre découverte : un portrait du Christ dont les encadrements étaient bourrés de drogues.