Les quatre catégories de bateaux sont désormais parties pour la Martinique. La tempête Ciaran avait reporté le départ des 40 Imoca. Thomas Ruyant et son équipier Morgan Lagravière ont donc pris le départ ce matin du Havre, à 9h30, mais aussi l'autre skipper dunkerquois Pierre Le Roy.
"C'est toujours des moments un peu spéciaux pour des marins que d'attendre que les conditions soient réunies pour prendre le départ. On est tous ravis de partir, d'aller régater, de traverser l'Atlantique : ce n'est jamais anodin", a estimé le skipper dunkerquois (qui réside désormais à Lorient) Thomas Ruyant, tenant du titre en Imoca avec Morgan Lagravière.
D'autant plus que les monocoques du Vendée Globe sont les derniers à partir. Plus rapides, les maxi-trimarans Ultim ont pu filer à la date prévue, le 29 octobre.
Parcours raccourci
Départ décalé oblige, les organisateurs ont raccourci le parcours des Imoca pour leur permettre d'arriver plus rapidement en Martinique. Alors qu'ils devaient initialement faire un crochet par l'Atlantique Sud avec un passage par les îles brésiliennes de Sao Paulo et Sao Pedro, pour un périple de 5.400 milles nautiques (10.000 km), le tracé ressemble désormais à une route presque directe.
Après la sortie de la Manche, ils laisseront à tribord l'archipel des Açores pour tracer leur sillon vers Fort-de-France, soit 3.765 milles (6.000 km) à avaler, sans passage par le redouté pot au Noir. "J"aime bien ce format sprint vers la Martinique", a expliqué Thomas Ruyant.
"Ce sera moins monotone stratégiquement, avec moins de contraintes", a-t-il dit. Les premiers Imoca de la Transat Jacques-Vabre sont attendus en Martinique autour du 17 novembre.
Pour la flotte, il s'agit de la dernière confrontation en double avant d'entamer une "année en solitaire" en vue du Vendée Globe 2024.
À lire aussi sur le site de la Transat Jacques Vabre, l'interview de Pierre Le Roy, skipper également dunkerquois.
Avec AFP