L'Université de Lille suspend l'augmentation des frais d'inscription mise en place pour les étudiants étrangers

L'Université de Lille a décidé ce jeudi la "suspension" de la hausse des frais d'inscription pour les étudiants extra-européens, appliquée depuis la rentrée, dans l'attente d'une décision du Conseil d'Etat.

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"Le conseil d'administration de l'Université a voté à l'unanimité la suspension des frais différenciés", et "nous allons les rembourser aux quelque 600 à 650 étudiants de licence concernés", a déclaré le vice-président chargé des relations internationales à l'Université de Lille, François-Olivier Seys.

Il s'agit d'une décision "prudente", et "transparente", dans l'attente de la position du Conseil d'Etat "qui pourrait intervenir entre décembre et février", a-t-il ajouté, précisant que l'Université de Lille avait "mis de côté" dès l'entrée en vigueur de ces hausses les sommes destinées à leur éventuel remboursement. Cette suspension se fera en "utilisant le quota d'exonération dont dispose chaque université".

Depuis la rentrée, plusieurs universités ont mis en oeuvre ces hausses pour les étrangers hors Union européenne, les portant à 2770 euros en licence et 3770 euros en master, contre respectivement 170 euros et 243 euros pour les jeunes Européens. Cette augmentation fait suite à un arrêté, critiqué, du ministère de l'Enseignement supérieur d'avril 2019.
 

"Nous sommes dans le flou"


Dans une décision du 11 octobre, le Conseil constitutionnel avait cependant consacré le principe de gratuité de l'enseignement supérieur public, tout en considérant que cette "exigence" ne faisait "pas obstacle, pour ce degré d'enseignement, à ce que des droits d'inscription modiques soient perçus".
 
Mais "nous sommes dans le flou avec cette décision, autour de ce qui doit être interprété comme "modique", un point sur lequel doit notamment se prononcer le Conseil d'Etat", a aussi souligné François-Olivier Seys, rappelant que l'Université de Lille avait, comme d'autres "désapprouvé" cette hausse dans un motion de novembre 2018. "La vraie question, pour ces étudiants, c'est la qualité de l'accueil, le logement, l'accompagnement pédagogique", a-t-il insisté. 
    
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