Il réjouissait les uns et scandalisait les autres. Bernard Tapie, mort à 78 ans ce dimanche 3 octobre 2021, a connu plusieurs déboires avec la justice dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Bernard Tapie est mort dimanche 3 octobre à 78 ans d'un cancer dont il souffrait depuis 2017, a annoncé sa famille auprès du groupe La Provence.
Avocat et ami historique de Bernard Tapie depuis 45 ans, Jean-Louis Borloo, ancien maire de Valenciennes et ancien ministre, a rendu hommage à "son frère" dans un message. "Quel ultime combat ! Courage, force, panache, entouré des tiens, les amours de ta vie, et malgré ceux qui, à défaut d'avoir ta gueule, ton talent, ton charisme, ta générosité, ta bonté, ton humour, tes fulgurances, n'ont cessé hélas de te harceler. Merci Bernard, tu es énorme, hors norme. A bientôt mon frère".
#BernardTapie
— Jean-Louis BORLOO (@JLBorloo) October 3, 2021
Là où tu t’es échappé, honneur lavé par la justice, tu ressens cette explosion d’affection et d’amitié qui monte vers toi de tous les foyers français.
Merci Bernard, tu es énorme, tu es hors-norme. A bientôt mon frère.
Il réjouissait les uns et scandalisait les autres. L’homme aux multiples casquettes - ex-homme d'affaires, ministre, acteur, patron de presse artiste et dirigeant de club – a marqué son époque et les Français. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, Bernard Tapie a aussi connu plusieurs déboires avec la justice.
1995 : le match truqué VA-OM
C’est sans doute le plus gros scandale qu’ait connu le foot français. Le 19 mai 1993, l’OM s’impose 1 à 0 au terme d’un match de championnat sur la pelouse de Valenciennes. Jacques Glassmann, défenseur du club nordiste à l’époque, dénonce sur Antenne 2 la tentative de corruption des Marseillais : "ils m’ont proposé une somme d’argent et certains avantages si je laissais les Marseillais passer". Des joueurs ont été payés pour mal jouer.
M. Tapie, ancien président de l'OM, est condamné par la Cour d'appel de Douai le 28 novembre 1995 pour "complicité de corruption et subornation de témoins" à deux ans d'emprisonnement dont huit mois ferme, trois ans d'inéligibilité et 20 000 francs d'amende. Après 165 jours de prison, il obtient en juillet 1997 une libération conditionnelle.
1996 : l’affaire Testut
Le 1er juillet 1996, le tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) condamne Bernard Tapie pour "abus de biens sociaux" aux dépens de la société d'instruments de pesage Testut dont il a été PDG. Il écope de deux ans de prison avec sursis, 45.735 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de gérer une entreprise.
Bernard Tapie, une vie aux mille vies. pic.twitter.com/xGzsZVomTc
— franceinfo plus (@franceinfoplus) October 3, 2021
Testut avait dû emprunter pour financer le rachat d'une autre société de Bernard Tapie, Trayvou, ainsi qu'une campagne électorale du professeur Léon Schwartzenberg et l'achat de joueurs pour l'OM.