Depuis 2017, le chef cuisinier de l'Elysée s'approvisionne auprès des éleveurs de Licques Volailles pour le réveillon du Président et de la Première ministre. Des membres de la coopérative ont été reçus vendredi 16 décembre, l'occasion de faire un point avec un conseiller du gouvernement.
Depuis cinq ans, les volailles de Licques s'invitent à la table de l'Elysée pour le réveillon de Noël. Vendredi 16 décembre, une délégation de la coopérative d'éleveurs Licques Volailles est venue livrer le chef cuisinier du Palais, Fabrice Desvignes. Au menu : un chapon de 3,5 kg (de Nicolas Rétaux) pour la Première ministre Élisabeth Borne et une dinde de 4,5 kg (de David Lelieur) pour le président de la République Emmanuel Macron.
Pour ce déplacement, la directrice de Licques Volailles, Carine Marchand, était accompagnée de deux producteurs du Pas-de-Calais, Nicolas Rétaux et Sébastien Maillard. Ces derniers ont immortalisé le moment avec une photo dans la cour de l'Elysée (voir ci-dessous).
Echange avec un conseiller de l'Elysée
Ce rendez-vous a été ponctué d'un entretien avec Benoît Faraco, conseiller énergie, environnement, transport et agriculture à l'Elysée. "Nous avons échangé sur quatre sujets : la grippe aviaire bien-sûr, la loi égalim 2 (visant à protéger la rémunération des agriculteurs NDLR), la hausse des coûts de l'énergie puis le problème causé par l'european chicken commitment", explique Carine Marchand.
Le Pas-de-Calais épargné par la grippe aviaire
Cette visite s'inscrit dans un contexte un peu particulier. Cette année, la grippe aviaire a frappé de plein fouet de nombreux professionnels du secteur. En France, environ 20 à 25 millions de volailles ont été abattues en raison de l'épidémie. Plusieurs foyers ont été détectés en Hauts-de-France. Près d'Abeccourt, dans la Somme, près de 27.000 dindes ont été abattues.
Toutefois, le Pas-de-Calais s'en sort bien et les éleveurs de dinde du département n'ont pas été directement touchés par le virus. "Aucun abattage n'a eu lieu chez nos éleveurs, assure Carine Marchand, directrice de Licques Volailles, rassemblant 80 producteurs. Il n'y aura donc pas de pénurie de volailles pour Noël.
Mais les producteurs restent contraints de respecter une série de règles d'hygiène au sein de leur exploitation. Comme la désinfection des poulaillers et l'accès limité en nombre dans ceux-ci.
Inflation : +1,5€ par kilo
La situation sanitaire, bien que contenue dans le Pas-de-Calais, a obligé les organisateurs de la célèbre fête de la dinde de Licques a annuler le défilé des gallinacés, les 10 et 11 décembre.
D'un point de vue économique, les éleveurs de Licques Volailles n'ont pas été préservés par la hausse des coûts de l'énergie et de l'alimentation (maïs, blé, soja : qui représentent 75% de la nourriture des volailles). Bilan : le coût au kilo de la volaille a grimpé "d'environ 1,5 euros par kilo", précise Carine Marchand.
