Quelque 2000 salariés de la métallurgie selon la CGT ont manifesté jeudi sur plusieurs sites industriels, notamment à Valenciennes, pour réclamer une convention collective "de haut niveau".
Selon la CGT, ils étaient 1500 à Valenciennes, 300 à Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) et 200 à Hagondange (Moselle). La préfecture a comptabilisé 550 personnes à Valenciennes. Ces trois sites sont marqués par des suppressions d'emplois chez Ascométal et Vallourec."Pour le maintien et le développement de l'emploi industriel", "non à la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve", pouvait-on lire sur les deux banderoles en tête de la manifestation à Valenciennes, sous une pluie battante.
Les sites de Saint-Saulve en sursis
Le groupe Vallourec, fabricant de tubes sans soudure, a annoncé fin février la fermeture de sa ligne de production sur le site de Saint-Saulve, en banlieue de Valenciennes, qui emploie 164 personnes. Cette annonce est intervenue alors que le sort de l'aciérie Ascoval, à Saint-Saulve, est également en suspens.
Ascoval est détenue à 40% par Vallourec et à 60% par Asco Industries, qui contrôle le sidérurgiste Ascométal, propriété depuis le 1er février du groupe suisse Schmolz+Bickenbach. L'exclusion d'Ascoval par Schmolz+Bickenbach du périmètre de reprise d'Ascométal menacerait les 300 emplois du site, selon élus locaux et syndicats de l'entreprise, qui est en redressement judiciaire.
Pour Yohan Delbauve, délégué syndical CGT Vallourec, "notre convention collective territoriale a une histoire. Ils veulent en faire une nationale au rabais, avec peu de protection". Cette manifestation à l'appel de la CGT Métallurgie s'inscrivait en effet dans le cadre d'une semaine nationale d'action visant notamment à aboutir à une "convention collective nationale de haut niveau" pour les 1,4 million de salariés du secteur.