Une vingtaine de figures du sport était présente à ses obsèques.
Ils lui ont rendu un dernier hommage. Près d'un millier de personnes s'est rassemblé lundi 18 février à l'église Sainte-Barbe d'Anzin, près de Valenciennes, d'où était originaire Michel Bernard, champion nordiste d'athlétisme décédé dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 février.
"Comment peut-on imaginer avoir un millier de personnes dans un enterrement à Anzin ?" note Philippe Lamblin, président de la Ligue d'athlétisme des Hauts-de-France, pour qui "c'était un héros, c'est une légende. La légende est toujours vivante" (...) Il transcende tout. Il était ouvrier, il est resté ouvrier jusqu'à la fin de sa vie."
Il n'était pas le seul représentant du monde de l'athlétisme à fait ses adieux au champion. Son rival de toujours et multiple champion de France Michel Jazy a déclaré, ému : "On avait un respect et on admirait les performances de l'un et de l'autre, et ce que j'aimais chez lui c'est qu'il ne s'avouait jamais battu ! J'aimais bien... J'aimais bien parce que moi non plus !"
"Le monument de l'athlétisme régional"
Jean Degros, ancien champion de France de basket-ball, a salué pour sa part "un ami que j'ai connu en 1960 aux Jeux olympiques de Rome. On portait le même maillot, le même respect de l'équipe de France et on s'est découvert, c'était presque mon grand-frère, et puis l'amitié s'est créée et je peux vous dire qu'avec Stablinski on faisait un trio extraordinaire."Michel Bernard était "le monument de l'athlétisme régional" a de son côté confié Jacques Carette, médaillé olympique en relais 4x400 à Munich (1972). "C'était un grand monsieur, un super bonhomme qui a fait beaucoup de choses pour l'athlétisme, pour les enfants et pour son club."
Son club, l'AS d'Anzin qu'il a fondé en 1959, l'a d'ailleurs accompagné à la sortie de l'église en portant son cercueil. Comme un dernier hommage.