En Pévèle, les habitations craquent. Les murs de nombreuses maisons se fissurent, en conséquence de la sécheresse estivale. Cela laisse les habitants dans le désarroi le plus total, face au coût des travaux. Ils veulent aujourd'hui obtenir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
"La première chose que l'on a découvert, c'est une toute petite fissure, il y a 4 ans", explique Nicole Fobert. Cette sinistrée vit à Cappelle-en-Pévèle, dans le Nord et doit désormais habiter dans une maison fissurée à l'extrême. Même le jardin est envahi.À l'extérieur comme à l'intérieur, le spectacle est désolant : "Ça craque de partout. Certaines portes, je ne peux plus les fermer. On se dit que financièrement à l'âge qu'on a, c'est compliqué de faire les réparations nous-mêmes", s'émeut Nicole Fobert.
"Prendre un arrêté de mise en péril pour une maison dans laquelle vivent des habitants depuis plusieurs décennies, ce serait effectivement un crève-cœur", regrette Bernard Chocraux, maire de Cappelle-en-Pévèle.
Être reconnu en état de catastrophe naturelle, une procédure opaque
Mais les maisons centenaires ne sont pas les seules touchées. Dans une autre habitation, sur la commune voisine de Mérignies, les fissures viennent d'apparaître, et c'est le début du cauchemar pour Guy Cotton : "Ça fait mal aux tripes. Je ne sais pas combien de temps va durer la procédure. J'ai 75 ans, je me dis que j'ai peu de chance d'en voir l'issue."Cette fameuse procédure lui permettrait de voir sa maison reconnue en état de catastrophe naturelle. Mais selon les sinistrés, l'État manque de transparence."C'est tout à fait opaque. Les critères sont simples, il faut un sol argileux et un taux d'humidité des sols superficiels. Mais nous ne connaissons jamais les chiffres. Nous avons pour seule réponse la reconnaissance ou non de l'état de catastrophe naturelle. Nous souhaitons les résultats, au moins pour les expliquer aux sinistrés", réclame Thierry Paris, coordinateur du réseau "Cat Nat" des sinistrés des Hauts-de-France.Les sinistrés du Nord en appellent désormais au ministre de l'Intérieur pour voir leurs maisons sauvées.