Le président de Région s'est déplacé ce mercredi 24 juillet 2024 à Hem, dans le Nord, pour rencontrer les 250 salariés du site, qui fermera définitivement en automne. L'entreprise de logistique est placée en redressement judiciaire depuis le 4 juillet. Xavier Bertrand promet de mobiliser les moyens de la Région pour retrouver un emploi à chaque personne.
"On va faire du sur mesure", annonce Xavier Bertrand au petit groupe de salariés venus le rencontrer ce mercredi 24 juillet, sur le parking ensoleillé de Dispeo, à Hem (Nord). L’entreprise de logistique est en redressement judiciaire depuis le 4 juillet et la direction a annoncé la fermeture de ce site en automne prochain.
Premier logisticien dédié au e-commerce dans la région en 2022, la société Dispeo, après plusieurs années difficiles, avait réussi à reconquérir des clients il y a deux ans et espérait encore gagner de plus grosses part de marché. Elle sous-traitait l’emballage et l’expédition de colis pour des enseignes comme Gap, Intersport ou Camaïeu.
Elle proposait même des embauches au sein de son site de 40.000 m2 à Hem. Mais le succès fut de courte durée, l’activité est devenue insuffisante et les clients sont venus à manquer, notamment après la faillite de l'enseigne Camaïeu.
L’arrêt des sites de Toufflers et d’Houplines également situés dans le Nord, avait déjà été acté, c'est donc naturellement qu'est venu le tour du site hémois. Aujourd'hui, l'entreprise déclare perdre environ 900.000 euros par mois.
"On veut absolument que les gens retrouvent du travail"
Plus tôt ce mois-ci, les salariés s'étaient inquiétés de la fermeture de leur site, annoncée du jour au lendemain. Le 12 juillet, une grève avait été annoncée et les quelque 250 employés avaient défilé dans la commune pour faire entendre leurs revendications. Résultat : pour apaiser les tensions, la direction avait accordé une prime de 2.000 euros à chaque employé.
Mais ce n'est pas encore suffisant affirment ceux présents à la petite réunion de ce mercredi 24 juillet. Les employés seniors qui ont parfois plus de 20 ou 30 ans d'ancienneté ont peur de ne pas retrouver un emploi à la rentrée. Autre revendication de la journée, aucune cellule psychologique n'a été mise en place sur le site, un manque qui se fait sentir selon eux.
Retrouvez l'intervention des délégués syndicaux et du président de la Région juste en dessous.
"On veut absolument que les gens retrouvent du travail", annonce l'un des délégués syndicaux à France 3. Une lourde tâche que s'est donnée le président de Région, optimiste, qui promet de retrouver du travail aux 250 salariés, dans la région ou ailleurs, selon leur souhait.
Le Plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise doit être négocié dans les prochaines semaines.