"Quand j'ai réalisé, j'étais sous les décombres" : une Nordiste rescapée du séisme de Lombok témoigne

Habitante de Villeneuve d'Ascq et professeur d'espagnol à Calais, Claivia Merchi s'est retrouvée dans l'enfer des séismes de Lombok qui ont fait plus de 460 morts le 5 août dernier. Gravement blessée, elle n'a pu revenir dans le Nord que cette semaine. Nous avons pu la rencontrer. 

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Claivia Merchi, originaire de Villeneuve d'Ascq, était en Indonésie sur la petite île de Gili Trawangan, à quelques kilomètres au Nord-Est de Lombok, lorsque qu'un violent séisme a frappé l'archipel le 5 août dernier, faisant plus de 460 morts.

La Nordiste, dont le bassin et le pied droit sont fracturés, s'est retrouvée sous les décombres et fait partie des milliers de blessés. Elle n'a pu être rapatriée qu'en milieu de semaine pour être hospitalisée à Lille.

Claivia se souvient parfaitement du moment où la terre a tremblé, alors qu'elle était en train de discuter tranquillement avec une habitante. "D'un seul coup, un bruit énorme, un vacarme est arrivé de derrière la maison, suivi de tremblements. Ça a été très vite, elle m'a prise par la main avec sa fille, on a sauté du banc et après, plus rien. Le trou noir. Quand j'ai réalisé, j'étais sous les décombres. Elle était à côté de moi... ma main était posée sur son buste, et le mur en béton était posé sur ma main. J'avais compris qu'elle était morte", raconte-t-elle.
 

 

"Besoin d'évacuer"

Claivia a été "piétinée", dans une "ambiance chaotique" qu'elle a encore précisément en mémoire. Elle a dû passer une nuit complète dehors, à même le sol, avant de pouvoir être évacuée : une charrette, un bateau, une ambulance, puis un avion jusqu'à Bali.

Au-delà de la douleur physique causée par ses blessures, la Nordiste est traumatisée : "J'ai besoin d'évacuer. Je veux que les gens sachent ce que j'ai vécu, mais aussi ce que les gens de là-bas ont vécu. Faut pas les oublier, je vais les aider... de loin. Parce que je l'ai vécu, et c'est de mon devoir de participer à cette aide".

Il faudra deux ou trois mois, pour que Claivia Merchi retrouve l'usage de ses jambes.  Et sans doute un long travail pour se reconstruire moralement. 
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