Les syndicats étudiants pointent du doigt les conditions de vie d'une résidence du Crous à Villeneuve-d'Ascq.
Evariste Galois, c'est le nom d'un mathématicien français. Mais pour de nombreux étudiants locataires d'une résidence éponyme, ce nom rime avec insalubrité.
Près de 500 étudiants vivent dans ces immeubles jugés insalubres. L'extérieur n'est pas très engageant. Peintures écaillées, volets défectueux, boue...
Une fois entré, on découvre des murs défraîchis, des carreaux cassés, des traces de moisissure, ou encore des affiches "douches hors service".
"On fait face aujourd'hui à une urgence concernant la précarité et l'insalubrité des résidences universitaires parce que trop d'étudiants vivent dans des appartements avec des cafards ou des punaises de lit", décrit Aïda Diagne, présidente UNEF Lille.
Des locaux occupés pour appeler à une réaction
"La résidence universitaire Galois sur le campus Cité-scientifique est un ghetto où les étudiant.e.s étranger.ère.s sont entassé.e.s dans des logements minuscules et insalubres", explique le compte Facebook de "Université de Lille en lutte".Une trentaine d'étudiants ont occupé mercredi 8 janvier les locaux du gestionnaire : le Crous. Sur les 10 000 logements du Crous, le quart ont été construits dans les années 70.
Le directeur général Emmanuel Parisis affirme que des rénovations sont programmées. "Je reconnais tout à fait que les chambres sont vétustes et que les conditions de vie des étudiants sont difficiles. C'est bien pour ça que j'ai activement recherché des financements pour la réhabilitation complète de la résidence", a-t-il expliqué.
La réhabilitation des quatre bâtiments avoisine les 22 millions d'euros. Mais les travaux pourraient commencer qu'en janvier 2021. D'ici là, aucun relogement n'est à l'ordre du jour pour ces étudiants précaires.