Malgré une solide prestation, les volleyeurs français ont perdu face aux russes en finale de la VolleyBall Nations League à Villeneuve d'Ascq. Les Bleus avaient toutefois un atout de taille : le soutien du public venu en nombre.
La dernière marche était trop haute. La France n'a rien pu faire face aux géants russes, vainqueurs de la finale de la Ligue des nations de volley en trois sets, dimanche au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d'Ascq.
Les Bleus, tenants du titre, ont buté sur l'immense montagne russe malgré une prestation aboutie et le soutien sans faille du public. La Russie, impressionnante au service (6 aces) et quasiment infranchissable au block (11 contres), n'a laissé aucune miette aux Français, 24 heures après avoir
balayé les favoris brésiliens.
Les joueurs de Laurent Tillie n'ont jamais réussi à trouver la solution face aux immenses russes, à l'image du central Dimitri Muserskyi (2m18). Pourtant, ils ont réalisé leur meilleur match de l'épreuve au service, mais ont eu parfois du mal à contrôler les missiles adverses en réception.
"Il y avait beaucoup de satisfaction d'arriver là et on espérait faire mieux, mais les Russes sont plus forts, a reconnu le technicien français. On a fait des petites fautes mais ils nous ont étouffé et ils joué à un niveau extraordinaire. On n'a pas réussi à les titiller."
Quatrième médaille consécutive
Toutefois, les Tricolores, qui récoltent leur quatrième médaille de suite dans la compétition après l'or en 2015 et 2017, et le bronze en 2016, pourront tirer des enseignements positifs de cette semaine dans le Nord.
"C'est dur mais il faut être fier de ce qu'on a fait. Une quatrième médaille en quatre ans ce n'est pas rien. La régularité c'est aussi ce qui fait une grande équipe", a estimé le capitaine français Benjamin Toniutti.
Equipes de France de Volley-Ball
Un grand bravo à notre équipe de France pour son tournoi. Malgré la défaite on ne peut que féliciter les joueurs et le staff du parcours depuis 4 ans
Bien que privés d'une solution au centre en raison de la blessure du local de l'étape, le Nordiste Barthélémy Chinenyeze, les Bleus ont affiché un très bon niveau de jeu, à deux mois du Mondial-2018 qui aura lieu en Italie et en Bulgarie en septembre.
Dès le début du match dimanche, la Russie a clairement signifié à la France et ses quelque 10 000 supporters qu'il serait très difficile de la battre. Rapidement, elle a pris les commandes (5-2) pour ne plus jamais les lâcher. Inexorablement, l'écart s'est creusé (10-5, 14-8) pour atteindre jusqu'à sept points (16-9, 20-13).
Les Tricolores sont tout de même parvenus à réagir pour revenir à deux longueurs (23-21) mais sans pouvoir empêcher leur adversaire d'empocher le premier set (25-22).
Les Bleus dépassés
Le scénario de la deuxième manche était très similaire à celui de la première, avec une Russie archi-dominatrice face à des Français volontaires mais dépassés.
Fédération Française de Volley
Fédération Française de Volley shared Equipes de France de Volley-Ball's post.
Les Bleus, qui ont furtivement pris les devants (3-2), ont ensuite subi la foudre des Russes, bien emmenés par leur leader Maxim Mikhaylov, élu meilleur joueur de la compétition, qui ont rapidement creusé l'écart (8-4) pour ensuite s'échapper (15-7).
Les Français, admirables de courage, recollaient petit à petit (17-13, 19-17) et revenaient même à un point (21-20), avant que les Russes ne remettent un coup d'accélérateur pour remporter le set (25-20).
La troisième manche était en revanche plus disputée entre des Russes un peu moins tranchants, et des Tricolores qui ne lâchaient rien. La France résistait bien à la pression de la Russie et faisait la course en tête (5-4, 8-6). Les Russes réagissaient pour repasser en tête (11-10) mais, cette fois,
les Bleus avaient du répondant.
Ils reprenaient les devants (13-11) et conservaient leur avance tout au long du set (16-13, 20-18). Menés 23-22, les Russes remportaient alors les trois derniers points pour s'adjuger la manche (25-23) et la médaille d'or, au plus grand désarroi des fans nordistes.
Le dénouement était cruel pour les Français, qui n'auront toutefois pas démérité, mais logique tant la Russie a été intraitable tout au long de la compétition.