Après l'Hérault, le Rhône et la Moselle, le Nord fait partie des départements les plus concernés.
En 2017, dans le Nord, cinq femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. Autant qu'en 2016.
Ce chiffre fait partie des statistiques avancées par la préfecture ce samedi 27 janvier. On y apprend également que le Nord est l'un des départements les plus touchés par les violences faites aux femmes, après l'Hérault, le Rhône et la Moselle.
Les femmes représentent 87% des victimes de violences conjugales.
Plus de plaintes pour viols qu'en 2016
En 2017, le nombre de plaintes pour viols a considérablement augmenté. Dans les villes, la police a enregistré 310 plaintes pour viol sur des femmes mineures (contre 273 en 2016) et 274 plaintes pour viol sur des femmes majeures (contre 218 en 2016).
Dans les zones couvertes par la gendarmerie, on a constaté près de 150 plaintes pour des violences faites aux femmes de plus que l'année précédente, soit une hausse de 16,3% sur un an.
Des agents mieux formés
Pourquoi une telle évolution ? On peut penser que la prise de conscience et la libération de la parole des femmes qui a suivi l'affaire Weinstein, la diffusion des hashtag #BalanceTonPorc et #MeToo a encouragé certaines victimes à déposer plainte.
De leur côté, les forces de l'ordre sont mieux formées à la question des violences faites aux femmes. 210 policiers l'avaient été en 2017, et selon la préfecture les nouveaux agents de police seront sensibilisés. "Ils pourront ainsi agir contre des infractions de type harcèlement sexuel et agressions sexuelles, mais aussi dans le cadre de nouveaux délits, comme celui d'outrage sexiste".
L'outrage sexiste est un nouveau délit qui a été proposé en novembre 2017 dans un rapport de la ministre de la Justice Nicole Belloubet et de la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité Marlène Schiappa. Censé punir le harcèlement de rue, il doit être présenté avec les autres propositions du projet de loi au premier semestre 2018.