Un petit garçon touché par une varicelle non contagieuse interdit d'embarquer par une compagnie tchèque qui assurait la liaison Lille-Lesquin / Baléares. Sa famille a été choquée par cet événement et tient à le faire savoir.
L'histoire démarre comme un banal départ en vacances à l'aéroport de Lille-Lesquin. Le 02 Août 2017, une famille de Roost-Warendin (près de Douai) s'apprête à partir aux Baléares avec deux enfants, âgés de 21 mois et 5 ans.
Le plus jeune a attrapé la varicelle quelques jours auparavant mais n'est plus contagieux. "Les boutons étaient secs", selon le père Harald Knauff. Une hôtesse voit les boutons sur le visage de l'enfant et demande si la famille dispose d'un certificat médical prouvant qu'il n'est plus contagieux. Surprise. Consternation. Non, ils ne disposent pas de ce document et n'y ont pas du tout pensé. "Ni l'agence de voyage, ni le voyagiste et ni la compagnie aérienne ne mettent cela en avant au moment de la réservation. On n'avait jamais entendu ça avant".
L'hôtesse les laisse tout de même embarquer. Une fois dans l'avion, une autre hôtesse est plus radicale et leur demande carrément de sortir. "On a été évacués comme des pestiférés. Le petit de 5 ans ne comprenait pas pourquoi on nous empêchait de rester dans l'avion. Tout s'est fait dans l'indifférence des autres passagers." Pas de départ aux Baléares. La famille rentre chez elle, choquée, dégoûtée...
Je veux que ce genre d'histoires soit connu
Le lendemain, elle se rend chez son médecin traitant qui lui délivre immédiatement un certificat médical spécifiant que l'enfant n'est plus contagieux. 4 jours plus tard, un autre avion les emmène sans souci aux Baléares. Surcoût de l'opération : 500 euros et 4 jours de location perdus.
De retour dans le Nord, la famille multiplie les démarches pour tenter de se faire rembourser : "Apparemment, ça va être très compliqué, explique le père de famille. Je veux que ce genre d'histoires soit connu. On nous laisse monter dans l'avion. Et on est mis dehors comme ça. Ce n'est pas normal !"
Après des recherches sur internet, il a trouvé quelques histoires similiaires (notamment à Bordeaux, l'an dernier ou en Angleterre en 2011). "Apparemment c'est dans le réglement intérieur de la compagnie tchèque Travel Services qui devait nous transporter. Comment voulez-vous qu'on le connaisse ce réglement ? On a su au dernier moment que c'était cette compagnie." Nous avons une mention directe de la varicelle sur le site de la compagnie. Elle est visible sur un formulaire de santé difficile à retrouver. Mais il n'est pas indiqué qu'il est nécessaire de prouver par un certificat médical que l'on n'est pas contagieux.
Nous avons contacté un hôtesse de l'air d'Air France, expérimentée pour lui demande si ce genre de cas était courant. Sa réponse est clairement : "Non". "Nous avons effectivement des consignes en cas d'épidémie grave mais pas pour une varicelle. Je n'ai jamais vu un tel cas. Ce n'est absolument pas courant."
Nous avons également joint Aquatour Douai qui a vendu le voyage à la famille mais l'agence n'est pas habilitée à nous répondre. L'aéroport de Lille-Lesquin également sollicité a indiqué que "la compagnie avait appliqué ses règles. Le commandant de bord a toute latitude pour accepter ou non de transporter un passager." L'aéroport nordiste envisage, suite à cette afafaire, de faire un rappel de ce type de rèégles à ses clients, via noatmment les réseaux sociaux.