Le film "Vent du Nord", tourné en partie sur la Côte d'Opale, sort cette semaine dans les salles nordistes. Avec la délocalisation d'une usine en Tunisie, le long-métrage suit les destins liés de celui qui perd son emploi en France et celui qui en trouve un en Tunisie.
Le film de Walid Mattar, "Vent du Nord", sort cette semaine dans la région. Le long-métrage a été tourné en partie sur la Côte d'Opale, à Boulogne-sur-Mer, Audresselles ou encore Wimereux.
Le réalisateur raconte avec beaucoup d'humanité la délocalisation d'une usine en Tunisie et le destin croisé de deux hommes qui résistent à leur façon à la mondialisation.
Hervé a 32 ans d'ancienneté dans l'entreprise. Avec la départ de son usine, on lui offre une prime de 31 000 euros, à prendre ou à laisser. De l'autre côté de la Méditerranée, le film suit aussi le jeune Tunisien qui va récupérer son emploi.
"On ne va pas suivre un personnage qui va déprimer, ou qui va baisser les bras, explique le réalisateur Walid Mattar. Mais au contraire quelqu'un de vivant, qui va essayer de continuer. Il essaye de réaliser un vieux rêve, qu'il a fait en amateur, de devenir un petit pêcheur qui vend son poisson."
"On l'a viré, ajoute l'acteur Philippe Rebbot. En revanche, la nouvelle vie qui s'ouvre à lui est une vie de choix [...] Son travail, comme pour tout le monde, était au cœur de sa vie. Ça n'existe plus, mais il s'en remet vite et bien en disant 'J'ai autre chose, la vraie vie est ailleurs."
Toute l'humanité et l'originalité du film est aussi qu'il suit le jeune Tunisien qui voit l'usine arriver chez lui. Deux routes, deux destins qui se croiseront peut-être un jour. Et deux hommes qui attendent d'un travail plus qu'un salaire, une dignité.
"Vent du Nord" (1h29), film de Walid Mattar, avec Corinne Masiero, Philippe Rebbot, Mohammed Amine Hamzaoui, Kacey Mottet-Klein et Abir Bennani Zarouni.