Laurent Jalabert, Cédric Vasseur, Patrick Chêne... Anciens coureurs et spécialistes du vélo rendent hommage à Philippe Crépel. Tout le monde salue un passionné, un directeur sportif bienveillant, qui a servi toute sa vie le cyclisme
Parmi les nombreux noms du cyclisme à rendre hommage à Philippe Crépel : Laurent Jalabert. Philippe Crépel fut son agent et a joué un rôle majeur dans sa carrière.
Christian Palka ne tarit pas d'éloges. Pour cet ancien coureur et journaliste, les émotions reviennent au moment d’évoquer «le Grand», ou «Marcel», surnom donné amicalement à Philippe Crépel en référence au coureur belge Marcel Kint, vainqueur de Paris-Roubaix. « Sur le vélo, c’était un dur au mal » assure Christian Palka « Il n’avait pas peur du froid ou de la pluie. Quand par la suite il est devenu directeur d’équipe, il a assuré une continuité dans la région, à ce moment-là il n’y avait plus rien, c’était son rêve, ça ne le quittait pas. »
Au sujet de la course cyclotouriste « C’est lui qui a relancé Lille-Hardelot, mais il s’intéressait surtout aux familles, aux amateurs, pas à ceux qui couraient à toute vitesse. » « On le remarquait de loin avec sa grande silhouette. Il parlait à tout le monde, même à ceux qu’il ne connaissait pas… Il m’a parlé pour la première fois en 1963, j’avais 14 ans, j’étais un môme sur mon vélo. Après, on ne s’est jamais oublié. C’était un bon mec, aucune méchanceté en lui… quand il faisait du mal à quelqu’un sans le vouloir, il était triste et faisait tout réparer.»
Au sujet de ce caractère si bienveillant, notre ancien confrère Patrick Chêne rappelle sur Twitter un souvenir. Philippe Crépel avait fait un don aux familles d’un photographe et d’un motard du Progrès de Lyon décédés suite à un accident de la route.
Un autre grand nom de la région tient aussi à rendre hommage à Philippe Crépel. Il s’agit de son ancien protégé, Cédric Vasseur. « C’est grâce à Philippe que je suis devenu professionnel » se souvient l’actuel patron de l’équipe Cofidis.
« Je l’ai toujours connu car il courait avec mon père et mon Oncle au sein de l’équipe Bic. C’est lui qui m’a lancé comme professionnel en 1995, on ne s’est jamais quittés depuis. Ce fut mon agent, c’était un précurseur dans le domaine. Avec lui c’était vraiment le vélo comme on aime. Cette expression lui correspond. Il aimait par-dessus tout le cyclisme et sa région. Il était bienveillant. Il s’était investi dans la course Lille-Hardelot car il aimait le sport plaisir. Il m’a rendu service des dizaines de fois. Quelle tristesse de savoir qu’on ne verra plus sa grande silhouette sur les courses, notamment les championnats de France à Cassel fin juin. » Il ne sera pas le seul à avoir une pensée émue pour Philippe Crépel lors de la compétition.