La jeune femme de 33 ans est morte le 17 novembre, une semaine après avoir été aspergée d'essence et brûlée à plus de 70% par un homme qu'elle fréquentait et qu'elle venait de quitter.
Ils étaient environ 250, vêtus d'un tee-shirt blanc et portant une banderole "Je suis Sandy", à venir soutenir ses quatre enfants et ses proches. Le cortège a traversé la commune avant de terminer devant la maison de la trentenaire. L'un de ses fils a lancé un dernier message à sa mère : "Je ne garde que le meilleur de toi, ma merveille, maman".
Sauver "toutes les autres femmes"
Mais cette marche silencieuse était aussi dédiée à toutes les victimes actuelles ou futures de violences conjugales. Dans le cortège, des participants portaient des panneaux "STOP 84e féminicide". La mère de la trentenaire a souhaité dire à ces femmes : "Défendez-vous. Parlez-en autour de vous !".
© Flavien Bellouti
Des mots relayés par l'association Le coeur sur la main, organisatrice de la marche. Loetitia Landru, une de ses responsables, a enjoint le gouvernement à agir : "il faut que là haut, ils fassent quelque chose pour que ça s'arrête". Selon le décompte d'organisations non gouvernementales, ce féminicide est le 8e de la région Nord-pas-de-Calais, et 84e pour la France. Depuis le 17 novembre, jour de sa mort, trois féminicides supplémentaires ont eu lieu.
[87] Jeudi 19/11 à Guesnain (59), Nathalie Nikiel (51 ans) a été découverte morte dans l'appartement de Fabrice M (49 ans). Le rapport d'autopsie confirme que son décès est consécutif à des lésions dues à un viol. Ils avaient passé la soirée/nuit ensemble.https://t.co/xhvkW64C6Z
— Féminicides Par Compagnons ou Ex (@feminicidesfr) November 21, 2020