Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a fustigé lundi la "démagogie" de déclarations de l'opposition sur la "Jungle" de Calais, réitérant qu'il faut de la "persévérance" et de la "méthode" pour parvenir à la démanteler.
"Je sais bien qu'il y a des échéances électorales", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une rencontre à son ministère avec Frans Timmermans, premier vice-président de la commission européenne, "mais il y a beaucoup de démagogie". "Je ne suis pas dans cette démarche (...) il faut du travail plus que des déclarations", a-t-il ajouté, "cela implique de la persévérance plus que de l'outrance" et de la "méthode". "S'il n'y avait pas eu cette méthode", a-t-il aussi dit, "nous serions aujourd'hui dans une situation plus difficile". "Je ne vais pas me laisser emporter par la surenchère", a conclu le ministre de l'Intérieur qui réagissait aux opérations des acteurs économiques du Calaisis organisées lundi pour réclamer le démantèlement rapide du plus grand camp de migrants de France.
Cette journée a suscité de nombreuses déclarations dont, dans l'opposition, celle de Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite, qui a pris "l'engagement" de régler la situation "en trois mois maximum" s'il est élu président de la République, dans un billet de blog publié lundi. Vendredi, Bernard Cazeneuve était en déplacement à Calais, a-t-il aussi rappelé. Il a réaffirmé, comme il l'avait dit vendredi, l'intention de l'État de démanteler la "Jungle" le "plus rapidement possible", mais avec "méthode" et "maîtrise" et sans fixer d'échéances précises pour le moment.