Le parc d'attraction baptisé "Heroic Land" devrait ouvrir ses portes au printemps 2019 à Calais, avec un investissement de 275 millions d'euros, a indiqué lundi la maire de Calais, Natacha Bouchart. (VIDEO)
"C'est le projet numéro un pour Calais, c'est un parc qui va créer plus de 1.000 emplois et une nouvelle attractivité dans le Calaisis", a déclaré Mme Bouchart (Les Républicains) lors d'une conférence de presse à la mairie. Ces 1.000 emplois seront générés "par les travaux, l'entretien et le fonctionnement du parc", a précisé la maire de la ville.
Ce parc d'attraction, qui s'étendra sur une zone de 50 hectares et qui est situé à environ deux km du camp de la "Nouvelle jungle" où se trouvent actuellement quelque 4.000 migrants, "a une vocation européenne et vise 1,5 millions de visiteurs" par an, a indiqué Jean-François Thibous, directeur du projet.
Le financement reste toutefois à boucler. "L'investissement prévu est de 275 millions d'euros (contre 350 millions annoncé à l'origine, ndlr), dont un tiers en fonds propres et deux tiers d'emprunts", a précisé M. Thibous. L'Etat a pour le moment contribué au projet à hauteur de 220.000 euros pour le financement des études et 400.000 euros devraient être débloqués par la région dans les prochains mois.
6 univers
Le futur parc devrait compter "32 attractions, réparties en six univers", a précisé M. Thibous, dont notamment un "univers manga" et un "univers Heroic fantaisy" inspiré du Seigneur des anneaux. "Ce sont des thématiques qui n'existent pas aujourd'hui dans les autres parcs",a indiqué Mme Bouchart. Du côté des attractions, "Goldo Tower" permettra de "chuter de 80 mètres de haut dans les entrailles d'un robot" et avec "Propulsion stellaire" les visiteurs embarqueront "dans une fusée stratosphérique".
Ce parc, qui devrait être ouvert 200 jours par an, sera "le 5e parc français le plus important", a précisé M. Thibous. Les travaux devraient commencer en 2017 et Heroic Land devrait ouvrir en 2019, selon l'échéancier indicatif.
Le député socialiste du Pas-de-Calais Yann Capet avait saisi le 30 septembre avec neuf autres parlementaires la Commission nationale du débat public (CNDP), souhaitant l'organisation d'un débat sur ce parc d'attraction. "Face aux multiples zones d'ombre qui entourent ce projet, l'organisation d'un débat public permettra de débattre en toute transparence sur le sujet", avait écrit M. Capet dans un communiqué.
"Le projet avance très bien", s'est défendu Mme Bouchart. "Chez les sceptiques, on a envie qu'au bout de deux ans tout soit bouclé, mais un projet comme celui-ci prend un certain temps", a-t-elle répondu.