A Calais, des pompiers "sur-sollicités" manifestent

Quelque cinquante sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais ont manifesté mercredi matin à Calais à l'appel du syndicat Sud pour dénoncer une "sur- sollicitation" des services opérationnels à cause de l'afflux migratoire. Reportage (vidéo)

"Nous manifestons pour réclamer du personnel et la prise en compte d'une situation qui est particulièrement difficile à Calais", a indiqué Georges Normand, pompier et délégué du syndicat Sud. "Sapeurs-pompiers en colère", pouvait-on lire sur une banderole.

"Les pompiers n'ont jamais bénéficié de renforts supplémentaires depuis le début de la crise migratoire, ni de déclarations de soutien" de la part des autorités, a-t-il ajouté. L'afflux migratoire, "c'est 30% d'interventions supplémentaires, c'est quasiment une caserne en plus qu'il nous faut", a ajouté le secrétaire général du Syndicat Sud, Jean-Charles Tirmarche, dans le Pas-de-Calais.


'Oubliés du gouvernement'

"Il faut nous donner les moyens pour servir les migrants et les Calaisiens, leur assurer un service de qualité,  on a l'impression d'être les oubliés du gouvernement", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, une grève illimitée a débuté mardi à l'appel de Sud, avec un débrayage des sapeurs-pompiers de 8h à 8h59 tous les jours. Le service minimum est toutefois assuré "pour garantir le bon fonctionnement du service public", a indiqué M. Tirmarche.

A Calais et à Mark, "les casernes les plus concernées par l'afflux migratoire, la participation est presque de 100%", a assuré M. Normand. 

Environ 6.000 candidats à l'exil, venant principalement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, sont regroupés dans le camp de la "Jungle" de Calais, dans des conditions précaires.
L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Hauts-de-France
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité