Le rapport va dans le sens de la décision du tribunal administratif de Lille, prise le 26 juin.
Y aura-t-il bientôt des sanitaires à Calais ? Le rapporteur public du Conseil d’Etat a rejeté aujourd’hui l’appel du ministère de l’Intérieur et de la ville de Calais, qui avaient protesté contre la mise en place de mesures d’aides aux migrants.
Ceux-ci redoutaient que les mesures ordonnées ne créent de nouveaux points de fixation conduisant à la réinstallation de campements sauvages, à l'image de la "Jungle", le gigantesque bidonville apparu au printemps 2015 et démantelé en octobre 2016 par les autorités.
Une liberté fondamentale
La décision de mise en place de points d’eau avait été dictée par le tribunal administratif de Lille.
Saisi en référé par onze associations et une cinquantaine de migrants, celui-ci avait écarté le 26 juin la création d'un nouveau centre d'accueil d'urgence pour les migrants à Calais mais avait ordonné la mise en place de mesures pour leur venir en aide, comme la création de points d'eau et de sanitaires et un meilleur accès aux douches.
"Le droit à ne pas subir de traitements inhumains et dégradants constitue une liberté fondamentale qui ne saurait dépendre des choix politiques", a estimé le rapporteur public qui a pour mission d'éclairer les juges et dont les conclusions sont généralement suivies.
Le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative, doit rendre sa décision en début de semaine.
Entre 400 et 700 migrants se trouveraient actuellement à Calais.