Les acteurs économiques du port de Calais organisent une opération escargot sur l'A16 ce lundi pour protester contre la situation migratoire.
Une opération escargot des différents acteurs économiques du port de Calais pour protester contre la situation migratoire était en cours ce lundi après-midi sur l'autoroute A16, bordant la ville.
Deux cortèges s'étaient formés, l'un dans le sens Dunkerque-Boulogne au départ du port et comprenant une vingtaine de voitures, l'autre dans le sens inverse à hauteur de Peuplingues, près du site d'Eurotunnel.
Ce rassemblement, qui s'est terminé autour de 17h15, a été décidé "de manière spontanée" après la suspension vendredi de la ligne de ferroutage reliant l'Espagne à la Grande-Bretagne en raison des intrusions de migrants, a indiqué Antoine Ravisse, président du Grand rassemblement du Calaisis, mouvement regroupant le monde économique.
"Nous ne cessons de demander au gouvernement le démantèlement de la partie nord de la 'Jungle', qui est une zone de non droit, mais la situation ne fait qu'empirer. Nous ne savons plus quoi faire pour nous faire entendre !" a poursuivi Antoine Ravisse, soulignant que l'ensemble des acteurs du port - salariés, dirigeants, syndicats - participaient à cette action.
Haven’t moved on the A16 in to @LeShuttle for over 45 mins now. Absolute nightmare! pic.twitter.com/rKhdN1J4mw
— Ned Ozkasim (@nedoz9) 11 juillet 2016
"Les clients perdent confiance"
"Les migrants, dont certains sont armés, montent dans les remorques, déchirent les bâches... Les clients perdent confiance, les marchandises sont parfois détruites, cela représente un coût énorme", déplore encore Antoine Ravisse.La ligne de ferroutage VIIA Britanica, la plus longue d'Europe, ne reprendra pas avant septembre, a-t-on appris lundi auprès d'une porte-parole de l'entreprise. "Les conditions de sécurité actuelles aux abords du port de Calais" ne permettent pas "à ce stade d'envisager sereinement la poursuite du service d'autoroute ferroviaire", avait affirmé le port de Boulogne-Calais dans un communiqué vendredi.
En cause : une "recrudescence ces dernières semaines des intrusions de migrants dans les remorques transportées par train", dont les voies passent à proximité de la "Jungle" de Calais, où vivent quelque 4 500 migrants selon les autorités et 6 100 selon les associations.
