L'ancien maire d'Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville a été condamné vendredi en diffamation à trois amendes de 1.000 euros avec sursis pour avoir écrit que deux sociétés ont servi à financer illégalement la fédération du PS du Pas-de-Calais.
Dans "Rose Mafia" et "PS, je t'aime, moi non plus", l'ancien élu accuse la Soginorpa, gérant 60.000 logements dans le bassin minier, et Adévia, société d'économie mixte d'aménagement urbain dans le Pas-de-Calais d'avoir participé à ce financement en usant de pratiques illégales, favoritisme, emplois fictifs. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a estimé que M. Dalongeville "ne peut arguer avoir disposé, lors de la publication des propos poursuivis, d'éléments factuels suffisants lui permettant de faire la preuve de sa bonne foi".
Les éditeurs des deux livres ont été condamnés à des amendes de 1.000 euros avec sursis pour l'un et 500 euros pour l'autre. Les prévenus devront en outre verser au total 2.000 euros de dommages et intérêts à la Soginorpa et 1.000 euros à Adévia (devenue Territoires 62). Gérard Dalongeville, qui avait demandé au tribunal de condamner les deux sociétés pour procédure abusive, a été débouté.
Déjà condamné en 2013 dans une autre affaire
Il a été condamné dans une affaire de fausses factures le 19 août 2013 par le tribunal correctionnel de Béthune à quatre ans d'emprisonnement,dont trois ferme, à cinq ans d'inéligibilité et à 50.000 euros d'amende, pour détournements de fonds publics, délits de favoritisme et usages de faux, au préjudice de la commune du bassin minier dont il a été maire jusqu'à 2009.
Élu maire (divers gauche) en 2001, Gérard Dalongeville avait été mis en examen en avril 2009, puis révoqué en Conseil des ministres et exclu du Parti socialiste, qui l'avait réintégré après sa réélection face à une liste FN où Marine Le Pen figurait en deuxième position. Il a passé près de neuf mois en détention provisoire.