Visibles à des kilomètres, 2 obélisques Art Déco sculptées dans une pierre calcaire.
Nous sommes au mémorial canadien de Vimy dans le Pas-de-Calais. Le site rend hommage aux 65000 Canadiens tué pendant la Grande Guerre. Il commémore la prise de la crête de Vimy, page glorieuse dans l’histoire de la Nation canadienne.
Cette statue symbolise le Canada qui pleure ses enfants disparus. Elle surplombe le bassin minier du Pas-de-Calais, enjeu majeur entre les belligérants.
De là, à 145 mètres de hauteur, les Allemands contrôlent et défendent cette crête massivement fortifiées.
Jusqu’à la fin de 1916, toutes les attaques françaises et britanniques pour s’en emparer ont échoué. Elles ont coûté la vie à 150 000 hommes. Début avril 1917, c’est aux Canadiens qu’on demandera l’impossible : Prendre Vimy.
Pour la première fois, depuis le début de la guerre, ce sont des troupes entièrement canadiennes qui vont mener ensemble la bataille.
A leur tête, le général Julian Byng. L’officier a tiré des leçons de la bataille de la Somme.
Plus question d’envoyer ses hommes vers une mort certaine.
La clef : une préparation minutieuse : dès l’hiver 1916, des raids sont menés pour recueillir des informations, une maquette grandeur nature permet aux unités de s’exercer à se déplacer sur la crête, 10 kilomètres de tunnels sont creusés pour protéger les soldats et créer un effet de surprise.
Le 9 avril 1917, 20 000 Canadiens donnent l’assaut. Les tirs d’artillerie sont réglés au millimètre pour dérouler « un tapis de bombes » devant la marche de fantassins.
A midi, les troupes australiennes contrôlent la majeure partie de la crête. En 2 jours, la totalité.
Les Allemands battent en retraite, 3 kilomètres plus loin. Au Canada, la victoire de Vimy aura un écho considérable. Elle deviendra un épisode fondateur de la jeune nation canadienne.
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