Malaise à l'hopital, où un appel à la grève a été lancé hier. Un mouvement reconduit aujourd'hui pour les gardes de nuit uniquement. Pas de conséquences sur le fonctionnement des hopitaux, le personnel est réquisitionné.Exemple au centre hospitalier de Lens.
Le docteur Stéphanie Baraillet passe jusqu'à 60 h par semaine au chevet de ses patients, dans le service de réanimation de l'hôpital de Lens. Bien au delà des 48 heures prévues par la réglementation européenne. En cause, la pénurie de praticiens au sein de l'hôpital public, pas assez attractif comparé au privé. "Les jeunes médecins préférent partir dans le privé plutôt que venir à l'ôpital à cause des difficultés d'exercice, du manque de moyens et de l'absence de reconnaissance du temps de travail" explique le médecin réanimateur.
Réanimateurs, anesthésistes, gériatres, gynécologues, urgentistes, psychiatres. Tous sont concernés. Leurs revendications ? Une revalorisation des salaires en début et en fin de carrière et surtout, la possibilité de consacrer plus de temps à la recherche et à l'enseignement.
La Ministre de la santé a annoncé un plan de 250 millions d'euros. Mais après 4 ans de discussions restées sans effet, les praticiens prévoient déjà un nouveau mouvement.