Mis en examen vendredi pour "prise illégale d'intérêt', Stéphane Sieczkowski-Samier, jeune maire divers-droite d'Hesdin (Pas-de-Calais), fait l'objet d'une nouvelle enquête concernant le financement de travaux effectués à son domicile.
C'est Le Journal de Montreuil qui révèle l'information ce mardi. Stéphane Sieczkowski-Samier, maire divers-droite d'Hesdin, est l'objet d'une nouvelle enquête. Mis en examen la semaine dernière pour "prise illégale d'intérêt", le jeune élu de 25 ans est cette fois soupçonné de détournement de fonds publics. Le parquet de Boulogne-sur-mer nous a confirmé avoir été saisi le mois dernier d'une dénonciation concernant des travaux effectués dans un logement privé, travaux dont le financement nécessite "des vérifications".
D'après Le Journal de Montreuil, ces soupçons se basent sur des factures d’un magasin d’outillage adressées à la mairie d’Hesdin, mentionnant l'achat de matériaux "de type radiateur, peinture, lavabo, pieds de meuble, carrelage…". Des achats effectués un samedi et un dimanche. "Les faits datent de plusieurs mois", a répondu Stéphane Sieczkowski-Samier au journal. "Il s’agit d’un stock de parquet qui avait été commandé et dont la commune n’avait plus besoin. Il s’est trouvé qu’à cette époque, j’étais moi-même en travaux de rénovation dans mon logement et du matériel a donc été facturé à la mairie. Mais c’est bien moi qui ai payé cette facture, et bien entendu, j’ai tous les documents qui le prouvent". Le maire d'Hesdin reconnaît une opération comptable pas "tout à fait conventionnelle" mais assure qu'"il n’y a aucun détournement d’argent public dans cette affaire".
Vendredi dernier, Stéphane Sieczkowski-Samier a été mis en examen dans une autre affaire, portant sur des soupçons de "complicité de faux et d'usage de faux en écriture publique" et de "prise illégale d'intérêt". Il lui est reproché d'avoir, en avril 2016, envoyé une délibération en sous-préfecture de Montreuil-sur-Mer "en la présentant comme une vraie délibération prise en conseil municipal" ce qui n'était pas le cas, selon une source proche du dossier. Cette délibération décidait de confier la gestion des logements communaux à l'agence immobilière ORPI, qui appartient à la mère du jeune élu, elle aussi mis en examen.