Au début de la guerre 14-18, Montreuil-sur-Mer, cette petite Cité fortifiée du Pas-de-Calais accueillait de nombreux réfugiés belges. Mais au printemps 1916, la ville va connaître un grand bouleversement : l’arrivée du Grand Quartier Général Britannique, transféré de Saint-Omer.
Cet événement va faire de Montreuil le cœur du dispositif militaire britannique sur le sol français.
Cette arrivée coïncide avec l’extension du front aux Britanniques dans le Nord de la France. Montreuil présente de nombreux atouts : sa situation géographique, à mi-chemin entre Londres et Paris, non loin des ports de Dunkerque, Calais et Boulogne par lesquels transitent les troupes à destination du front.
Autre avantage : la capacité d’accueil. C’est dans les vastes bâtiments de l’ancienne école d’enfants de troupe que vont s’installer les services du grand quartier général britannique. Sa mission : faire le lien entre le gouvernement anglais et les troupes britanniques. Cette gigantesque administration est divisée en cinq branches. C’est bien ici à Montreuil que se trouvait la tête de l’énorme machine logistique chargée des combattants du front. Dans les casemates de la citadelle, réfugié là depuis les bombardements du printemps 1918 : se trouvait le centre de transmission.
Ce centre ultra-perfectionné a joué un rôle capital : en une seule journée, il a envoyé jusqu’à 9000 télégrammes.
Le grand QG comptera jusqu’à 5 000 militaires dont 3 600 officiers et un régiment entier chargé de l’intendance. Et tout près d’ici, c’est au château de Beaurepaire que se croise le monde entier - du président Poincaré au 1er ministre anglais en passant par le maréchal Joffre ou le roi George V - pour décider les batailles à mener.
