La candidate FN Marine Le Pen a critiqué lundi un "front républicain tout pourri" qui "essaie de se coaliser" autour de son concurrent au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron.
"Le vieux front républicain tout pourri, dont plus personne ne veut, que les Français ont dégagé avec une violence rare, essaie de se coaliser autour de M. Macron. J'ai presque envie de dire tant mieux!", a lancé Mme Le Pen, en visite à Rouvroy, dans le Pas-de-Calais.
Quinze minutes chrono sur un marché, le temps de s'offrir quelques images devant des télévisions triées sur le volet tandis que le reste de la presse était dérouté vers Béthune : Marine Le Pen a quitté son QG de la veille, Hénin-Beaumont, lundi matin vers Paris, et fait une courte halte sur le marché de Rouvroy, où elle a réuni au premier tour 42,7% des suffrages exprimés.
La présidente du Front national a assuré n'avoir "pas de déception" quant à son score au premier tour dimanche (21,53% selon les derniers résultats). "Nous sommes des challengers pleins d'espérance et de dynamisme", a-t-elle assuré. "Je suis venue pour démarrer cette campagne de second tour de la seule manière que je connaisse, à savoir sur le terrain, avec le peuple français, pour attirer (son) attention sur des sujets éminemment importants, aujourd'hui celui du terrorisme islamiste", sur lequel, "le moins que l'on puisse dire, est que M. Macron est faiblard", a ajouté Mme Le Pen, saluant les passants sur un marché.
Marine Le Pen débute la campagne du deuxième tour de la présidentielle sur le marché de rouvroy, à côté d'henin-beaumont pic.twitter.com/s0Rysfohew
— VDN Hénin (@VDNHenin) 24 avril 2017
Un "signal qui est assez inquiétant"
"Il avait même le lendemain de l'attentat (des Champs-Elysées jeudi soir) indiqué qu'il n'allait tout de même pas faire un programme contre le terrorisme en une nuit", a-t-elle affirmé. Le candidat d'En Marche! avait déclaré vendredi matin, interrogé sur la politique à suivre face aux personnes fichées S: "On ne fait pas de démagogie (...) Je ne vais pas inventer un programme contre le terrorisme dans la nuit".
Une formule qui lui a valu lundi cette description de la part de Mme Le Pen: "Voilà quelqu'un qui se présente à l'élection présidentielle et qui n'a pas de programme pour mettre en protection le peuple français face aux dangers du terrorisme islamiste. C'est un signal qui est assez inquiétant".