Un trafic de "cannabis indoor", dont la production est en pleine expansion, a été démantelé dans le Pas-de-Calais et l'est de la France la semaine dernière, avec l'interpellation de sept personnes.
Cinq personnes en France et deux en Belgique, ont été interpellées et placées en garde à vue dans cette affaire. Trois sont déférées devant le juge d'instruction et deux sont écrouées, dont le principal suspect, 43 ans, qui percevait un profit d'un demi-million d'euros par an pour ce juteux trafic.
Recherché depuis 14 ans
En juin 2015, des policiers découvrent fortuitement à Arques, (Pas-de-Calais), près de Saint-Omer, un hangar contenant des centaines de plants de cannabis.Les policiers orientent leur enquête vers la Belgique et l'Italie, tandis qu'une information judiciaire est ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer. "La coopération avec la police belge et italienne a permis d'identifier le principal mis en cause, qui a la particularité d'être recherché depuis 14 ans", a indiqué un policier de la brigade des stupéfiants de Saint-Omer.
Originaire du nord de la France, il avait été condamné en 2002 à quatre ans de prison ferme pour trafic de stupéfiant et était en cavale depuis. En début d'année, les policiers le repèrent dans un petit village de 400 habitants dans la Meuse, Marville. L'enquête met au jour l'installation d'une autre "culture indoor" de cannabis, cette fois-ci dans une ancienne boulangerie.
"Elle a été aménagée de façon professionnelle, du sous-sol au grenier, sur plusieurs étages, complètement dédiée à la culture indoor de cannabis", explique cette source policière. Un de ses principaux complices avait également installé une production semblable à Longwy (Meurthe-et-Moselle).
La production de cannabis indoor en forte expansion
Le 11 octobre, les policiers lancent une opération dans le Nord, dans l'Est, en Dordogne et en Belgique pour démanteler le trafic, avec la participation notamment de la Sureté départementale du Pas-de-Calais, de la Jirs de Lille, du Raid et de la gendarmerie.La production de cannabis "indoor" dans des hangars ou dans des maisons est en "forte expansion" dans le Nord et l'ESt, selon cette source policière. Des trafiquants de drogue, qui faisaient traditionnellement venir des stupéfiants de l'étranger par le biais de go fast, tendent désormais à assurer eux-mêmes leur propre production.
"De cette manière, ils ont des gains plus conséquents avec des risques limités dans le transport", selon cette source policière.