Les écologistes de la région Nord Pas-de-Calais-Picardie, dont le score lors du premier tour des régionales ne permet pas le remboursement de leurs frais de campagne, ont lancé sur internet un appel aux dons.
"Il faut trouver 200.000 euros d'ici la fin de la semaine prochaine car avec notre score décevant (4,83%) sous la barre des 5%, nos frais de campagne ne sont pas remboursés", a expliquéla tête de liste du Rassemblement EELV-PG-Nouvelle Donne Sandrine Rousseau.
Elle a affirmé que sa liste avait effectué une "campagne sobre", notamment les dernières semaines en raison des attentats de Paris : "On savait bien que l'écologie ne serait pas au coeur des préoccupations, on a donc serré nos dépenses" pour les limiter à "environ 350.000 euros, sur les 800.000 autorisés par le plafond". "Pour le moment, nous avons pu récolter quelque 20.000 euros de la part de personnes de divers horizons pour qui l'écologie doit rester une question-clé", a ajouté Mme Rousseau, précisant que "c'est dans ces moments difficiles que l'on voit ses vrais amis".
La liste du Rassemblement est arrivée en cinquième position dimanche lors du premier tour des régionales en NPDC-Picardie, loin derrière le FN de Marine Le Pen (40,64%), la liste Les Républicains de Xavier Bertrand (24,97%), du socialiste Pierre de Saintignon (18,12%) et celle du communiste Fabien Roussel (5,32%). Les Verts sont crédités de 6,81% des voix au niveau national et seuls les écologistes du Nord Pas-de-Calais-Picardie et de Bourgogne-Franche-Comté n'ont pas franchi la barre des 5%.
"J'appelle sans hésiter à voter pour Xavier Bertrand. Si la gauche s'est retirée, il faut au moins que cela serve à quelque chose. Si Mme Le Pen gagne malgré le retrait du PS, le FN va s'installer comme un parti de pouvoir mais je ne m'y résous pas : le FN n'est pas un parti comme les autres !", s'est exclamée Mme Rousseau.
Si elle accepte de porter une part de responsabilité dans "cet échec collectif de la gauche", elle refuse d'être considérée comme seule responsable: "Il faut bien sûr en tirer les conséquences mais quand on voit le score du FN, même avec notre soutien, le PS n'aurait pas atteint le score de Bertrand. C'est une défaite en rase campagne de tous les partis de gauche".