Au-delà des courses, les enseignes de proximité ont aussi un rôle social.
Cette enseigne franchisée ne fait pas partie des 56 magasins ex-Dia victimes du plan de transformation de Carrefour dans les Hauts-de-France, mais sa fermeture à venir n'en est pas moins violente.
"On est invalide à 80%, on ne peut plus aller en ville au Carrefour City" regrette un client âgé devant le Carrefour Contact du quartier Saint-Jean, voué à disparaître. Ce dernier a "signé la pétition pour que le magasin Carrefour d'ici soit repris et ne ferme pas." Une autre dame se dit "en colère et triste. En même temps, j'ai envie de pleurer."
Carrefour Contact à Saint-Jean, Carrefour City à Saint-Lucien, un même combat... qui semble perdu d'avance, puisqu'à Saint-Lucien l'enseigne a clos samedi soir, sans repreneur.
Des fermetures qui ne posent pas seulement un problème de courses, mais aussi un vrai problème social.
On isole encore plus les personnes les plus fragiles, les personnes âgées, les personnes malades
"C'est essentiel à la cohésion sociale de notre quartier, c'est essentiel à la cohésion sociale de notre ville" explique Mohrad Laghrarin, adjoint à la cohésion sociale et la politique de la ville à la mairie de Beauvais. "Si on a pas un service de proximité, on empêche un certain nombre de personnes de pouvoir faire leurs courses. On isole encore plus les personnes les plus fragiles, les personnes âgées, les personnes malades."