Originaire de Beauvais, Jimmy Guerrero a remporté 1,2 millions d'euros en se classant 2e de la finale de l'European Poker Tour de Barcelone dimanche 22 août. Le point d'honneur d'une finale où le Picard a assuré le spectacle.
Les amateurs de poker ont vibré dimanche 22 août lors de la finale de l'European Poker Tour (EPT) de Barcelone. Seul Français en lice, Jimmy Guerrero a assuré le show lors de cette dernière journée de tournoi qui a duré près de 13 heures, ponctuée par un orage et une coupure de courant. Absolument rien n'a perturbé ce Beauvaisien d'origine. "Pas plus de stress que ça", lance-t-il.
Pourtant il y en fallait du sang-froid et de la concentration pour se hisser en finale de ce tournoi qui a duré 6 jours. "C'était fatigant, je dormais 5 heures par jour, j'ai eu des problèmes de dos, donc ce fut vraiment intense physiquement et au niveau des émotions. La moindre erreur pouvait coûter cher."
Après avoir hésité à s'inscrire, Jimmy Guerrero termine à la 2e place du tournoi après avoir conclu un deal avec l'Italien Giuliano Bendinelli. Le vainqueur du tournoi remporte 1,4 millions d'euros, alors que le second repart avec 1,2 millions d'euros. "C'est vraiment un exploit d'être arrivé jusque-là. C'est mon plus gros gain."
En prime, le Picard a su se distinguer par son attitude enjouée lors de cette finale. "D'habitude les gens ne disent rien, c'est très calme. J'ai apporté ma personnalité sur la table, je voulais faire kiffer les personnes qui nous regardaient et puis j'ai contaminé tout le monde, l'ambiance était incroyable, sourit-il. Je recevais plein de messages, des gens qui m'encourageaient, c'était vraiment super."
Le poker, une passion depuis tout jeune
Partager des moments comme celui-ci, c'est ce qui pousse ce passionné à continuer à jouer au poker. "Je joue aux cartes depuis l'âge de 15 ans, d'abord à la belote, au tarot puis au poker à 5 cartes. C'est vers l'âge de 25 ans que j'ai commencé à jouer au poker quand j'étais en fac de mathématiques."
Lassé des maths, c'est dans le poker qu'il trouve un intérêt notamment dans l'analyse de la psychologie de ses adversaires. "J'essaye d'anticiper les coups, le langage corporel signifie beaucoup de choses. J'observe énormément même dans la vie normale. C'est ça qui me plaît le plus dans le jeu."
Son métier de chef d'entreprise l'aide aussi à garder son sang froid. "Cela permet de prendre du recul par rapport au enjeux", indique-t-il. En parallèle de sa passion, il a développé sa marque de maté et vit avec sa famille à Londres. Ce gain remporté lors de l'EPT de Barcelone va lui permettre de réinvestir dans son entreprise, mais aussi dans l'immobilier et de continuer à jouer au poker.
D'ailleurs il a déjà plusieurs tournois en vue : l'EPT de Londres en octobre, Prague en décembre et pourquoi pas Las Vegas.
