La préfète de l’Oise a pris un arrêté lundi 27 décembre ordonnant la fermeture de la Grande mosquée de Beauvais pour une durée de six mois. En cause, des prêches "incitant à la haine", "à la violence" et "faisant l’apologie du jihad".
[Mise à jour du 29/12/21 : Dans un communiqué, l'association Espoir et Fraternité qui gère la mosquée a regretté une décision "injuste et injustifiée", qui "démontre de toute évidence une volonté de nuire à la communauté musulmane en mettant en exergue quelques éléments sortis de leur contexte". Selon nos informations, l'imam mis en cause serait toujours logé dans des locaux mis à disposition par l'organisation.]
La procédure administrative avait été lancée le 10 décembre dernier et vient d’aboutir, après que la préfecture de l’Oise se soit laissée quelques jours de réflexion.
La Grande mosquée de Beauvais va fermer ses portes pour six mois. Un arrêté allant dans ce sens a été pris par la préfète de l’Oise lundi 27 décembre, nous indiquent ce jour les services de la préfecture.
Des prêches "faisant l'apologie du jihad"
En cause, les prêches d’un imam "incitant à la haine", "à la violence" et "faisant l’apologie du jihad".
Le 14 décembre dernier, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait annoncé le lancement de la procédure de fermeture du lieu de culte qui, selon lui, "combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs".
Un courrier allant dans ce sens avait été envoyé aux responsables de l'ASCEF (Association socio-culturelle espoir et fraternité), l’association qui gère la mosquée.
"Ils avaient dix jours pour apporter des éléments complémentaires à la préfecture", indiquent les services de l’État. Durant cette période, l’avocat de l’association Me Samim Bolaky dit avoir rencontré le sous-préfet à plusieurs reprises et fourni "des éléments assez volumineux".
L'association qui gère la mosquée conteste cette décision
Des éléments qui n’ont donc pas convaincu la préfète de l’Oise qui a ordonné la fermeture de la mosquée pour six mois. Cet arrêté devient exécutoire au bout de 48 heures.
Ce mardi, l'avocat de l'association Me Bolaky a annoncé à nos confrères de France Bleu Picardie avoir saisi le tribunal administratif d'Amiens pour contester cette décision.