Depuis le 26 janvier, la Fédération française des motards en colère (FFMC), appelle à manifester un peu partout en France pour dénoncer l'abaissement de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. Près de 200 motards s'étaient donnaient rendez-vous cet après-midi à Beauvais.
Depuis le 26 janvier, la Fédération française des motards en colère (FFMC), appelle à manifester un peu partout en France. Elle dénonce les mesures annoncées par le Comité interministériel de sécurité routière, notamment celle qui concerne la limitation de vitesse maximale à 80 km/h au lieu de 90 sur les routes secondaires.
Cette mesure sur les 18 annoncées par le gouvernement, viserait à réduire le nombre d'accidents et donc à sauver des vies (de 350 à 400 par an). Selon les autorités, une expérimentation menée depuis 2015 dans plusieurs départements aurait donné des résultats probants.
La FFMC met en doute cette expérience. Selon Stéphane Devillepoix, vice coordinateur de l'antenne de l'Oise, "ces mesures sont basées sur la sanction et ne servent qu'à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat". D'autres solutions devraient être mises en avant, comme la remise en état des infrastructures. "La RN31 ou la R330 sont dégradées. Les carrefours dangereux". Autre exemple, rendre obligatoire le doublement systématique des glissières de sécurité. Le projet de norme proposé par la FEMA, association regroupant les constructeurs européens de motocycles, n'est qu'une préconisation puisqu'il n'a pas été validé par le Comité Européen de Normalisation.
Pour Stéphane Devillepoix, la grande majorité des excès de vitesse tourne autour de 2 à 3 km/h. "90% des sanctions sont des petits excès. C'est un fait, la vitesse est un phénomène aggravant mais on ne travaille pas sur la cause". Le problème de comportement passe par la formation.