Promu en Ligue 2 sans stade aux normes, le FC Chambly arrache un accord pour jouer à Beauvais

Faute de terrain homologué pour la Ligue 2, le FC Chambly a officialisé le 10 mai l'accord de Beauvais pour jouer 15 de ses matches à domicile la saison prochaine au stade Pierre-Brisson. La Ville impose des conditions strictes. Le stade parisien de Charlety accueillera les 4 dernières rencontres. 

Le stade des Marais aurait pu connaître meilleurs adieux. Jeudi 9 mai, le FC Chambly (National) a mis fin à son invincibilité à domicile cette saison en s'inclinant 1-2 face à Dunkerque. "C'est une petite déception, mais le principal est acquis!" rappelle l'entraîneur Bruno Luzi. En effet, le club du sud de l'Oise a déjà scellé sa montée en Ligue 2 dès le 19 avril, après un 3-0 face aux Bretons de Concarneau. Il a de même trouvé les stades pour l'accueillir la saison prochaine pour ses matches à domicile.

Car l'exploit sportif de Chambly s'est doublé d'un lourd défi administratif. Le stade des Marais (3 000 places) n'étant pas homologué pour la Ligue 2 et donc en travaux jusqu'en 2020, le club isarien se devait d'accueillir ses adversaires sur une autre pelouse.
 

Négociations difficiles

Après de longues semaines d'âpres négociations, les supporters ont appris qu'il n'allaient finalement pas sortir du département pour voir évoluer leur équipe: la Ville de Beauvais a bien donné son accord, vendredi 10 mai, pour accueillir au stade Pierre-Brisson 15 des 19 matches à domicile des Bleu et Noir.

 

 

La décision était déjà connue des dirigeants du club dès le mardi 7 mai, jour où les joueurs du FC Chambly ont été célébrés dans les rues de la ville par près de 500 supporters. Sur le visage du président du club Fulvio Luzi, on pouvait lire du soulagement ce jour-là. Mais le dirigeant n'a rien voulu confirmer à ce moment-là, laissant à la Ville de Beauvais le soin de communiquer.
 

Trouver un stade à Chambly, une expérience "humiliante"

Le Ville de Beauvais a détaillé ses conditions dans un communiqué publié le 10 mai, et ses exigeances sont strictes. Financièrement, le FC Chambly devra verser 200 000 euros pour l'entretien du stade et de sa pelouse. À ceci s'ajoute des frais de location du terrain, de l'ordre de 15 000 euros par match, ainsi que 5 000 euros de dédommagement par match à chacun des clubs pensionnaires du stade Pierre-Brisson, à savoir l'ASBO (football, National 3) et le BRC (rugby, Fédérale 2).

Le promu en Ligue 2 devra aussi se plier aux calendriers de ces deux clubs beauvaisiens. Pas de stade pour Chambly si le BRC et l'ASBO jouent à domicile le même week-end. "On l'a eu cher par rapport à d'autres (le Red Star louait le même stade 7 000 euros le match), mais c'est ce qui était prévuAvec les aides de la Ville, du conseil départemental et de la Région, on s'en sortira," assène Fulvio Luzi, qui ne souhaite pas s'éterniser sur la question. Il glisse que tracter pour trouver une enceinte à son club a été une expérience "humiliante".


 

Le stade Charlety, enceinte du Paris FC, accueillera les quatres rencontres restantes du calendrier. "On suivra au maximum ! Si on peut, on ira. Apparemment ça restera à côté, donc s'il faut faire plus de kilomètres, c'est rien," confie un supporter à l'issue de Chambly-Dunkerque, le 9 mai. Quitter le stade des Marais se révèle aussi être une épreuve chez les joueurs les plus nostalgiques, à l'image du gardien Simon Pontdemé. "J'ai joué tous mes matches ici. Dans un an, on reviendra peut-être dans le champ à côté. On sera là au quotidien à s'entraîner, le stade des Marais restera gravé dans le coeur de Chambly !"
 

Notre reportage à Chambly (Oise)

 

L'histoire du FC Chambly

Reportage initialement diffusé en 2015
 
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