Le bureau national de La République en Marche s'est réuni ce jour pour décider du sort d'Agnès Thil. La députée de l'Oise sera bientôt convoquée pour expliquer ses propos sur la PMA : dans un tweet, elle avait comparé les femmes seules y ayant recours à des drogués.

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La lettre de convocation n'est pas encore partie des bureaux de La République en marche mais ce n'est qu'une question de temps.

Cet après-midi, le bureau national du parti a décidé de convoquer Agnès Thil dans les prochains jours pour qu'elle s'explique sur ses propos concernant la PMA. La députée de l'Oise n'était pas présente à cette réunion.
 

"Pour l'instant, elle n'est pas en danger, explique son attaché parlementaire. On n'en est pas encore à l'exclusion".

N'empêche qu'Agnès Thill, élue en 2017, embarasse le parti présidentiel. Et ce n'est pas la première fois.

La députée de l'Oise a essuyé de nombreuses critiques, notamment de certains députés de son propre parti, après avoir défendu - très maladroitement - son opposition à la PMA dans une vidéo publiée le 21 janvier par Oise Hebdo. Dans celle-ci (voir ci-dessous), la députée de la 2e circonscription de l'Oise compare les femmes seules ayant recours à ce moyen de gestation seraient comparables à des "droguées".
 

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a réagi mardi 22 janvier aux propos de l'Isarienne. Il dénonce d'"insupportables et méprisantes paroles d'Agnès Thill à l'égard des mamans et des enfants comparés à des médicamentsCes mots blessent des familles et viennent nourrir tous les préjugés ignobles que je continuerai à combattre inlassablement. Effectivement, ça suffit", tranche-t-il dans un tweet.

 

Le président des députés LREM Gilles Le Gendre a annoncé en réunion de groupe que le cas d'Agnès Thill sera examiné jeudi 24 janvier par le bureau. S'il s'est refusé à tout commentaire devant la presse, il a pris, selon plusieurs participants, ses distances avec la députée en déclarant: ses "propos m'horrifient et m'indignent autant que vous".

 


Lors de la réunion du groupe parlementaire LaREM, le 22 janvier, le député des Deux-Sèvres Guillaume Chiche a demandé au groupe de se prononcer sur l'exclusion d'Agnès Thill, selon plusieurs participants. "C'est aujourd'hui la seule solution parce qu'elle a été trop loin", a estimé Matthieu Orphelin, député de la majorité du Maine-et-Loire, rappelant que LREM avait, en novembre, mis une "dernière" fois en garde Agnès Thill après des propos concernant un supposé "lobby LGBT à l'Assemblée nationale"

   


La députée confiante

"Je n'ai pas de risque d'exclusion", affirme pourtant l'intéressée dans un entretien vidéo à Oise Hebdo mis en ligne sur le site de l'hebdomadaire lundi 21 janvier, car pour cela
il faudrait "prouver" qu'elle est "homophobe", "raciste" et "islamophobe", ce qu'elle nie catégoriquement être.

"Pour le reste, il faut surtout faire de la pédagogie", poursuit-elle, en évoquant le fait qu'"on ne voudrait pas informer parce qu'on sait bien qu'il y a des choses gênantes", comme le fait de "multiplier les femmes seules".
 

Une pédagogie douteuse

Critiquant "l'argument" de l'"envie" d'enfant de ces femmes, elle fait valoir qu'"un enfant n'est pas un médicament, c'est un être humain". Ces femmes "souffrent. J'entends bien qu'elles souffrent, mais alors qu'est ce qu'on fait; si un drogué souffre, on lui donne de la drogue ? Est-ce que je lui donne un enfant parce qu'elle souffre ?"

Opposée à l'extension de la PMA et déjà mise en garde à plusieurs reprises par LaREM pour certaines de ses prises de positions publiques, Mme Thill avait de nouveau fait polémique ces derniers jours en estimant à l'occasion de la publication du rapport de la mission parlementaire sur la bioéthique que "l'absence de genre dans le mot parent favorise l'éclosion d'écoles coraniques".

 

Emmenés par l'élu du Val-d'Oise Aurélien Taché, trente députés LaREMont dénoncé ces déclarations dans une lettre adressée au patron du groupe à l'Assemblée,
Gilles Le Gendre.
 Dans un courrier à M. Le Gendre daté de lundi et dont l'AFP a obtenu copie, Mme Thill l'a de son côté appelé à ne pas "participer à cette entreprise tendant à taire, et stigmatiser, les voix discordantes" au sein du groupe, et a fustigé le "raccourci" de son propos opéré selon elle par M. Taché.

 
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