Ce matin les salariés de Froneri Beauvais (Oise) étaient une centaine à Noisiel (Seine-et-Marne) où se trouve le siège social de Nestlé, actionnaire de leur usine. Dans une ambiance très tendue, une délégation syndicale a été reçue par la direction.
Le 10 octobre, les 317 salariés de l'usine Froneri de Beauvais ont appris que le site allait fermer en mars 2019, et ce malgré une bonne santé économique. Par cette fermeture, 317 licenciements et 183 intérimaires, soit 500 personnes, risquent de perdre leur emploi.
Ce mardi matin une centaine d'entre eux étaient déterminés à se faire entendre devant le siège de Nestlé, propriétaire à 49% de leur usine qui fabrique des glaces. Après avoir forcé les grilles du siège, quelques salariés ont été repoussés à l'extérieur tandis que d'autres ont pu entrer.
Pendant une heure, une délégation syndicale a été reçue par la direction. Cette dernière a regretté n'avoir "aucune marge de manoeuvre sur les licenciements ou les indemnités" mais promet de "sensibiliser Froneri sur le volet social de cette affaire, à savoir les conditions de départs des salariés."
Artisans des cônes, mystères, et autres bûches glacées, les salariés fabriquent le fleuron des produits Nestlé. Ils ne comprennent pas l'annonce brutale de la fermeture de leur usine, qui affiche pourtant une croissance continue depuis 10 ans.
Une réunion devrait avoir lieu avec la direction de Froneri le 7 novembre prochain.